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La découverte de cette grossesse arc-en-ciel

Chère Harmonie,

Encore une fois, je traîne de la patte pour écrire cette lettre. Tout comme je procrastine sur l’écriture de mon carnet de grossesse. Il y a en moi tant de forces contradictoires… Je crois que c’est ainsi qu’on peut définir les grossesses arc-en-ciel. Il n’y a jamais vraiment de répit. Et durant ce premier trimestre, eh bien, je ne peux pas dire que c’était le pire. Pour savoir cela, il faudrait que ma grossesse soit achevée afin de comparer. Ce que je peux vous dire, c’est que le 2ème trimestre est un peu moins violent au niveau du tourbillon émotionnel.

Bien, commençons par le commencement… Je vais vous parler des premières semaines jusqu’à ce qu’on réalise que j’étais vraiment enceinte !

Avant de savoir que j’étais enceinte

Petit rappel de contexte

Tu le sais, si tu me lis régulièrement, et si tu as lu notamment mon article précédent, en quatre ans d’essai, j’ai perdu 3 bébés, à chaque fois durant le premier trimestre de grossesse. Malgré un parcours avec la médecine, nous n’avions aucune réponse à nos questions sur le pourquoi du comment… Seulement des hypothèses. Celle qui parlait le plus était un problème au moment de la nidation de l’embryon à savoir quand il s’implante dans la muqueuse utérine à cause d’une mauvaise circulation sanguine dans mon petit bassin et un petit bassin encombré de pollutions.

Mais le cycle avant que je ne tombe enceinte (au mois de mai 2020), on nous a annoncé que j’ovulais mal et qu’il nous faudrait au moins une stimulation ovarienne. Je n’étais pas prête à ça, pas convaincue, en résistance face à ce diagnostic tout simplement. Nous avions décidé de laisser passer l’été pour se laisser le temps. Un temps pour laisser poser cette annonce et choisir en toute consciente ce que l’on souhaitait faire.

Des sensations dans les derniers mois

Cela vous paraîtra sans doute un peu bizarre, mais depuis le début du mois d’Avril, je me sentais plus sereine vis-à-vis de ma situation de femme sans enfant qui allait peut-être le rester. J’étais triste de fêter mes 30 ans avec cette terrible constatation que je n’avais pas d’enfant. Mais en même temps, il y avait quelque chose qui se passait en moi ou autour de moi. Je pleurais en pensant que ça n’arriverait peut-être pas, mais j’étais moins dans la souffrance, plus dans l’expectative ou quelque chose comme ça… 

Avec mon chéri, nous étions plus soudés que jamais malgré des disputes à ce sujet, nous étions aussi plus en phase et j’avais l’impression qu’on était au bord d’une bascule et que nous allions plonger dans autre chose. À cet instant-là, je pensais que nous étions à deux doigts de nous lancer et de trouver et d’acheter un terrain en Auvergne. Nous avions prévu d’aller prospecter là-bas lors de nos prochaines vacances. Je remplissais un carnet avec tout ce qu’on souhaitait trouver là-bas. Je ne pensais pas qu’on était sur le point de passer de 2 à 3, mais c’est cette bascule qu’on a prise durant ces vacances… 

Il faut aussi savoir que 3 semaines avant que nous partions en Auvergne, une tante et un oncle (que nous chérissons particulièrement) ont passé une après-midi avec nous. Durant ce moment, nous n’avons cessé d’évoquer ce projet de nouvelle vie dans le centre de la France. Et en partant, ma tante m’a envoyé un sms pour me demander si j’étais enceinte. Elle m’avait senti changé, lumineuse ou quelque chose comme ça et son mari avait vu de « l’agitation » autour de moi. Il était persuadé que quelque chose se passait ou quelqu’un était en train d’arriver et pour de bon, cette fois. On y croit ou non, mais je trouve important de vous raconter cette anecdote.

Le mois de conception

Les vacances

Il se trouve que je suis tombée enceinte le mois d’après, en juin 2020 donc. Nous n’avons jamais vraiment planifié nos rapports, mais faisant de la symptothermie, je savais toujours quand j’ovulais. Or, au moment de l’ovulation du mois de juin, nous venions de partir en vacances en Auvergne. Nous campions, il faisait chaud et beau et oui, nous avons fait l’amour. Je savais que c’était la bonne période, mon chéri le savait aussi. Dire que je n’y ai pas pensé est faux, mais je n’avais plus d’attente particulière. Je me disais que je ne voyais pas pourquoi ça marcherait plus cette fois que toutes les autres. Et juste on en avait très envie…

La cigogne : un signe ?

Sauf que dans ces jours d’ovulation, mon papa m’envoie une photo d’une cigogne. Sur le coup, je ne comprends pas puis il m’explique qu’un bébé cigogne est tombée dans leur jardin. Moi qui avais demandé un signe avec une cigogne le jour où je suis enceinte pour de bon, j’étais servie et pourtant, je n’y ai pas cru une seconde. Je me suis dit : « oh, c’est drôle ! » et je suis passée à autre chose. 

Les premières symptômes

Pourtant, dès le lendemain de la date présumée de conception qu’on me donnera lors de la première écho et qui correspond à ce que je pensais et au jour de la chute de la cigogne, j’ai commencé à avoir des symptômes. Mais à aucun moment, je les ai associées à un début probable de grossesse. 

Ces symptômes étaient :

  • des gros problèmes de digestion avec une constipation de l’espace
  • un sommeil léger et surtout des réveils très tôt le matin alors même que je suis une lève tard de nature. Genre vraiment lève-tard.

Sauf que je devais débuter un nouveau travail à mon retour de congé. Et qui dit rentrée, dit gros stress donc tout naturellement, j’ai mis ça sur le compte de l’angoisse d’une nouvelle routine à venir puis pendant les premiers jours de ce boulot, j’ai continué à penser cela. Et quand j’ai trouvé que j’étais épuisée, j’ai aussi mis ça sur le dos de ce travail très physique. 

Pourtant…

Découverte de la grossesse

Je devais avoir mes règles lors de mon premier samedi de travail. Étant dehors toute la journée sans accès aux toilettes, je ne savais pas trop comment j’allais gérer ça. Ça me stressait beaucoup. Depuis deux jours, je craignais une inondation de ma culotte tout le temps, car j’avais des pertes abondantes (qui ne m’ont pas non plus mis la puce à l’oreille) et je serrais les cuisses… Mais le samedi, aucune trace de sang. Cela ne me surprit guère, car même si au fond de moi, j’espérais bien sûr une grossesse, cet espoir n’était pas assumé et je penchais plus pour un conditionnement de ma tête sur mon corps pour éviter de me trouver dans l’embarras au boulot. 

J’étais persuadée que mes lunes arriveraient le dimanche. Sauf que le samedi soir, nous voyons mes parents qui nous racontent en long, en large et en travers l’histoire de la cigogne. Ma mère tente même : ce n’est pas un signe que tu es enceinte ? Ce à quoi je réponds non, mais le doute s’installe définitivement en moi.

Le soir, en me couchant, j’examine mes seins et force est de constater que mes tétons sont énormes et très foncés… Je constate aussi que je suis toujours constipée alors que généralement, c’est l’inverse à l’arrivée de mes menstruations. Je décide donc, sans en parler à mon chéri, de faire un test dès le lendemain matin. Il fallait que j’ôte cet espoir de mon cœur. 

Le test

Le dimanche matin, 12 juillet, je me suis donc levée plutôt tôt. J’ai fait pipi dans un verre pour faire le test (oui faire pipi sur le test, j’ai jamais réussi XD). Je possédais (et du coup, je possède toujours) un gros stock de bandelettes de tests de grossesse. Oui, je les ai achetées en lot sur Amazon (c’est le mal !) pour ne plus me ruiner et devoir courir à la pharmacie à chaque fois. J’ai d’abord utilisé une bandelette. Elle vira positive immédiatement. 

Je me suis mise à trembler en pensant, non, c’est fou, ce n’est pas possible. Et pas dans le sens, je ne veux pas que ça soit positif hein ? Juste je n’y croyais pas, après tout ce temps… C’était forcément une erreur. J’en ai donc fait un deuxième. Tout aussi positif.

Là, j’ai pensé ok, c’est vrai que c’est possible. Et si je le perds aussi ? La peur a pris le dessus. J’ai donc fait un troisième. Toujours aussi positif.

J’ai pris plusieurs grandes inspirations et je me suis dit : ok, Gaëlle, c’est positif ! C’est un miracle, il faut y croire. Cette cigogne, c’est le signe que tu avais demandé, forcément ça va aller cette fois. Tu n’as aucune douleur dans le bas-ventre qui indiquerait que tes lunes arrivent. Ça veut dire que c’est ok, bébé s’accroche et ces tests… La barre est hyper foncée, elle ne l’a jamais été autant, c’est forcément bon signe. Et puis cette fois, on va te donner un traitement pour aider bébé… Oui, ça va le faire ! Sois positive ! 

L’annonce

Je suis sortie des toilettes avec mes trois bandelettes, hébétée. Je me suis installée à table pour écrire toutes mes pensées. Cela faisait quelques jours que je m’y étais mis. J’écrivais 3 pages chaque matin selon la méthode de Libérez votre créativité de Julia Cameron, mélangées à des exercices du nouveau journal créatif d’Anne-Marie Jobin. Cela m’a permis de déverser toutes mes émotions contradictoires qui tourbillonnaient comme des lutins dans mon esprit. Ma tête était folle, mais dans mon corps et mon cœur, j’étais pleine d’espoir. Malgré la terreur, l’espoir gagnait. De peu, mais il gagnait. 

Sébastien a fini par se lever, et j’avais les tests sur la table. Il avait les yeux bouffis de sommeil. Il n’a pas vraiment compris tout de suite ce que je lui disais. Je crois avoir seulement lâché : « C’est positif, j’ai deux jours de retards » avec un grand sourire malgré ma peur. Je ne sais plus très bien ce qu’on s’est dit. Il avait la main sur mon ventre et on essayait de se rassurer. On a établi une liste de choses à faire. Aller au labo dès 7 h demain, appeler mes 2 gynécos pour avoir tous les traitements possibles et obtenir un rdv le plus vite possible. Ne pas s’emballer, mais y croire… 

En vrai, il était déjà bien trop tard pour ne pas s’emballer ! 

Et vous quel(s) signe(s) avez-vous eu ? Et comment vous vous êtes sentis ? 

Ellega

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