Aménager son cocon et comment faire des travaux nous fait grandir
Chère Harmonie,
Je clôture cette série d’articles sur la rénovation de notre appartement avec l’idée de vous parler de deux points. Le premier est le point final du parcours du combattant que sont les travaux à savoir l’aménagement pur et dur ou la décoration. Le second est un bilan de tout ça, ce que j’en ai retiré, ce qui a été dur, etc. Et si je recommencerais !
C’est donc parti pour l’aménagement :
Pour cette étape, il a fallu réveiller la Valérie Damidot en moi ! Non, je déconne ! Bien au contraire de la célèbre émission, on a choisi une décoration plutôt sobre, pas trop personnalisé. En vrai l’idée qu’on avait, c’était d’apporter une atmosphère sereine, proche de la nature en apportant des matériaux « nobles ».
C’est pourquoi le parquet était indispensable pour nous. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle nous avons décidé de peindre nos murs en blancs. En effet, il est à mon sens, plus simple d’apporter de la couleur par des meubles ou des éléments de déco que par de la peinture. Je trouve qu’on se lasse vite de murs colorés. En effet, j’en ai fait l’expérience dans ma chambre d’enfant où je passais mon temps à supplier mes parents de repeindre les murs…
Bref, je m’égare, nous voulions un appartement assez intemporel et une décoration tout en nature. Le but était qu’il puisse plaire à tous, ou en tout cas au plus grand nombre en cas de revente. Notre objectif en passant la porte était de se sentir apaisé, en sécurité et joyeux.
On voulait donc apporter de la lumière et on a réussi avec :
- l’ouverture de la cuisine sur le salon pour avoir une grande pièce avec 3 fenêtres et une double porte-fenêtre pour 35 m².
- et les murs peints en blancs
On souhaitait une atmosphère douce et chaleureuse :
- d’où le parquet en bambou
- et tous les meubles en bois
On avait envie que chaque chose présente dans l’appartement est une vraie valeur pour nous et que l’énergie y circule librement:
- on a donc basé notre ameublement sur des meubles pas trop volumineux avec une préférence pour les étagères (le moins de chose possible au sol)
- on a voulu faire un maximum de choses nous même et dans un esprit qui est le nôtre à savoir avec de la récupération et des matériaux naturels ou dans certains cas faits par des membres de notre famille : on voulait que nos meubles ait du sens, que tout ait du sens, une raison d’être !
Les meubles
Ainsi, mon chéri a fait :
- un meuble télé juste assez grand pour y mettre nos appareils (PS et box), pas plus pas moins, en bois de palette et suspendu au mur pour libérer l’espace au sol.
- Un étagère-bar en palette également avec juste ce qu’il faut pour mettre nos verres à vin, à bières et nos bouteilles d’alcool (booouh)
- Une étagère dans la cuisine en bois de palette pour ranger les tasses et les verres à eaux.
- Trois mini étagère à épices en bois de palettes et tuyaux de cuivre
- Des étagères pour faire bibliothèque en bois de peuplier faites par le grand-père de Sébastien : certaines suspendues à l’aide de corde en chanvre et d’autres fixées au mur avec des équerres de métal peinte pour leur donner un aspect de fonte vieillie
- Une console d’entrée faite à partir de bois de palette et de caisse de vin chinée faite par mon chéri.
- On a récupérer le meuble prévu initialement pour la salle de bain pour le salon pour y ranger notamment une platine vinyle et les vinyles.
- Notre table basse et notre table à manger était déjà là avant les travaux et ont été fait par le grand-père de Sébastien en bois.
- Mon bureau est une table de berger en merisier acheté sur le bon coin avec une chaise et une malle assortie.
Au final, nous avons simplement acheté un fauteuil et un canapé dont je vous donne les références dans cet article. Mais ce sont des objets fabriqués en France avec les matériaux les plus naturels qu’on a pu trouver.
Ainsi, tous nos meubles, ont une vraie valeur, une valeur inestimable à nos yeux, la valeur du temps passé, l’intention et l’attention nécessaire à leur réalisation. On sait l’investissement qu’on y a mis, l’énergie dépensée et surtout l’amour.
La décoration
Pour la décoration en tant que tel, j’ai acheté quelques peintures de la talentueuse Clair-de-lune.
Je pense investir dans une peinture de Wild Amanda. D’ailleurs, nous avons déjà quelque-chose d’elle pour un autre projet, mais j’en reparlerais en septembre #teaser. Les autres illustrations ont été réalisées par moi-même :
- un tableau de phrases d’inspirations,
- des mandalas,
- un arbre (cachée sur une précédente photo, saurez-vous le retrouver ?)
- et des feuilles.
- Je ne suis pas très douée, mais c’est l’intention qui compte et j’ai aimé les faire, c’est extrêmement apaisant.
Pour le reste, nous avons chiné des bricoles à droite à gauche : bougeoirs, boîtes et vases. Nous avons aussi récupérer de vieux objets comme un globe dans la chambre d’enfant de mon chéri. (vous l’avez trouvé ?)
J’ai réalisé quelques origamis notamment une guirlande et un bouquet perpétuel. (Les auriez-vous repérés sur des photos précédentes ? )
Nous avons investi dans deux attrapes-rêves de chez Anemoon creation.
Entre temps, on a découvert que la maman de mon chéri pouvait nous en faire mais c’est une autre histoire là aussi. Je ne regrette néanmoins pas ces attrapes rêves qui restent magnifiques.
J’essaye de mettre des plantes un peu partout, en essayant de favoriser le bouturage de mes propres plantes ou celles d’amies, mais c’est pas toujours une réussite ! Je me cherche encore sur ça (je n’ose pas vous dire à combien s’élève le nombre de décès végétale). Même si, je suis assez fière de dire que, j’ai trois plantes qui sont là depuis notre emménagement (bien avant les travaux) :
- un pothos qui est devenu assez énorme en 7 ans et 2 boutures
- un pied d’éléphant qui survit tant bien que mal malgré l’amputation régulière de ces cheveux que mes chattes prennent pour de l’herbe à chat
- un Anthurium Blanc
J’ai également d’autres plantes qui survivent depuis la fin des travaux :
- 3 aloé vera
- 1 caféier
- 3 autres plantes dont je ne retrouve plus le nom et j’ai la flemme de chercher
- 1 yucca
- 1 pilea
- et 1 cactus bouturé de celui de ma grand-mère
J’ai également récupéré enfin la collection de pierres semi-précieuse que mon grand-père m’avait légué (j’avais 7 ans à sa mort) qui traînait depuis des années dans le grenier de mes parents. Je ne sais pas si vous croyais à la litho-thérapie ? En tous les cas, je les ai toutes nettoyé, purifié, rechargé et le fait régulièrement et elles sont disséminées dans tous l’appartement et j’en chine de nouvelles de temps en temps. Je reviendrais sur ce sujet une prochaine fois.
Le dernier point de décoration a été la mise en place de rideau. Toute une histoire, ça aussi ! Je voulais absolument des rideaux en lin enrouleur, mais ça n’existe pas. Je souhaitais des stores japonais en lin pour la porte-fenêtre, mais la configuration ne nous le permet pas. Après moult recherche et hésitation, on a fini (au bout de 18 mois) par se rabattre par des voiles de lin tout fin fixé sur des mini tringles à rideaux posé en direct sur le cadrant de la fenêtre. Ils laissent passer toute la lumière, mais par contre coupe un peu la vue.
Les rideaux ne sont pas, à mon sens, une étape obligatoire, mais habitant au rez de chaussée, ça peut s’avérer pratique. Quand on veut se trimbaler toute nue par exemple, je dis ça, je dis rien. Bref, on a fini par les prendre chez saint-maclou. Il propose du lin français. Les voiles ont été cousu à nos mesures de fenêtre par une couturière française. ça nous a coûté un bras, mais bon… Au final on a abandonné le rideau pour la porte fenêtre pour le moment. J’avoue j’aime regarder les arbres depuis mon bureau qui est devant cette baie vitrée.
Bilan
Les difficultés
Dans les articles précédents, je vous ai déjà évoqué certaines difficultés rencontrées.
Il y a celles qui sont inhérentes au travaux comme : les retards, les erreurs, les imprévus, la poussière, les compromis et la fatigue.
Mais il y a aussi celle qui en découlent comme les oublis, le bâclage quand on peut plus, les coups de gueule, les disputes, les cris, les pleurs.
En tant que moi-même et donc que femme pas très costaude (pas femme tout court, ce n’est pas lié au sexe mais plus à ma carrure), je me suis souvent battue avec moi-même et mes limites. Car oui, certains types de travaux étaient hors de ma portée physiquement. Même si je me suis souvent dépassée, il y a certaines choses pour lesquelles je devais bien m’avouer que je n’en étais pas capable ou alors au prix de ma santé. Je parle :
- des charges trop lourdes que ce soit pour les matériaux ou les outils,
- des choses trop haute où il n’était pas raisonnable que je m’étire le dos pour atteindre.
- Il y a aussi les choses qui dépassaient mes capacités intellectuelles (ou du moins mes connaissances) comme l’électricité ou la soudure.
- Enfin, il y a les choses qui me faisaient peur comme l’utilisation de la disqueuse ou du chalumeau.
En bref, j’ai dû à de nombreuses reprises accepter mes limites et ce fut dure pour moi… Et pour ne rien vous cacher, je n’ai jamais été aussi heureuse de faire le ménage à la fin des travaux ! On a d’ailleurs rapidement investi dans une serpillière de compet’ et un aspirateur de compet’ (Toi-même tu sais, les poils de chat toussa toussa).
Ce que ça nous a appris
Alors, même si c’était pas toujours facile, cette expérience m’a appris tellement de chose. Je me suis dépassée chaque jour, j’ai vu que j’étais capable de beaucoup plus que ce que je ne pensais. J’ai compris que la volonté était primordiale, mais aussi j’ai appris la patience et le lâcher prise quand ça ne se passe pas comme je le voudrais et que je ne peux pas faire autant que j’aimerais.
En vrai, ça nous a fait grandir ! J’ai vraiment eu la sensation qu’en faisant cette rénovation, nous étions passé du statut d’enfant émancipé à celui d’adulte responsable. Comme si faire des travaux nous légitimait en tant qu’individu indépendant.
Ce que ça n’a pas empêché
Bien sûr, il y a des mais, certes ça nous a permis de nous sentir vraiment chez nous, mais…
Nous avons été cambriolé, un mois après la fin des travaux ! Coïncidence ou pas ? On ne le saura jamais !
Heureusement, ils n’ont rien cassé, juste voler des bijoux et un peu d’argent qui traînait. Mais depuis, j’ai peur que ça se reproduise. On ne pars plus de chez nous sans avoir tout barricadé. Je me suis mis à faire des rituels de purification et autre prière avant de partir pour quelques jours… Le cambriolage est un petit cataclysme dans une vie… Peut-être que je vous en reparlais si ça peut vous intéresser.
Conclusion
Pour conclure, cette série, je crois que un projet aussi conséquent change notre façon de nous voir nous-même. Il nous apprend beaucoup sur nous-même et sur notre partenaire (si on les fait à plusieurs). On découvre aussi les gens sur lesquelles on peut compter.
Si c’était à refaire ? Malgré les difficultés et le manque de cohérence écologique, je le referais sans hésiter. Mais bien sûr on changerait des choses ! Se sentir bien chez soi n’a pas de prix ! Même si votre achat n’est que transitoire en attendant un autre projet, je crois qu’il est important d’investir vraiment son lieu de vie. Il faut l’investir totalement pour pouvoir être en Harmonie avec lui, pour que l’énergie circule et qu’une atmosphère chaleureuse s’en dégage.
Est-ce qu’on a d’autres projets ? Oui! L’Auvergne bien sûr, mais avant :
- nous allons remplacer les meubles de notre chambre par des meubles fait maison et,
- nous allons réaménager notre chambre d’ami pour qu’elle puisse facilement devenir une chambre d’enfant au besoin… L’espoir fait vivre !
Et vous, c’est quoi vos prochains projets ou vos projets en cours ?
Ellega