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La contraception partie 2 – Arrêt de la pilule et découverte d’une méthode alternatives

Chère Harmonie,

Je reviens avec la suite de ma relation à la contraception et plus généralement avec ma fertilité. L’histoire de l’apprivoisement de mon corps de femme. Ma dernière s’arrête au moment de mon choix de stopper le mode de contraception que je suivais depuis 6 ans : la pilule. Et bien… Ce ne fut pas facile.

Ni par rapport à mon conjoint, ni pas rapport à mes craintes de tomber enceinte et donc ma liberté sexuelle et encore moins vis-à-vis de mon corps. Complètement détraqué par 6 ans d’hormones de synthèse. Je n’eus pas de règles pendant 6 mois, je te laisse imaginer ma crainte quasi-permanente d’être enceinte malgré les préservatifs. Mais ce qui fut le plus dur pour mon rapport au corps fut le retour de mon acné. Retour violent d’une puissance que mon adolescence n’avait pas connu. L’aspect esthétique fut difficile à vivre, mais la douleur encore plus.

Heureusement, j’étais mieux informée que durant mon adolescence. Je me tournai vers des produits bio et moins agressifs qu’alors. Au bout d’une bonne année de lutte, je réussis à retrouver une peau correcte. Toujours à imperfection certes, mais je me suis fait une raison de ce côté. Est-ce que faillit la reprendre ? Oui, je l’admet, l’idée m’effleura l’esprit à de nombreuses reprises. Je tins bon car j’étais persuadée de faire le bon choix pour l’environnement, pour ma santé et surtout à chaque fois, je me disais que j’avais fait le plus dur et que ça finirait pas être derrière moi.

Je passais un peu plus de deux ans sans contraception (mis à part les préservatifs bien sûr). Ce fut facile car je ne voyais que peu mon ami, puis, nous nous séparâmes. Je passais ensuite plusieurs mois célibataire avant de débuter une relation avec mon cher et tendre actuel. La question de la contraception ne se posa donc pas trop durant cette partie de ma vie. Je savais seulement que je ne voulais plus jamais reprendre la pilule. Le scandale sur les pilules de 3ème et 4ème génération éclata à ce moment-là. Ce qui ne fit que confirmer mes certitudes sur ce mode de contraception. Je ne remets bien sûr pas en cause l’avancée que cette invention fut pour les femmes.  J’y reviendrais d’ailleurs.

Mais arriva tout de même le moment où le préservatif dérangea. Nous fîmes alors ce qu’aucun couple ne devrait faire si l’accueil d’un enfant n’est pas envisageable. Nous jouâmes durant quelques mois avec le feu. Je comptais mon cycle, faisais des calculs aberrants quand j’y repense et en fonction nous avisions. Le fait que je ne tombai pas enceinte durant cette période aurait sans doute dû me mettre la puce à l’oreille sur notre fertilité, mais ce ne fut pas le cas. Finalement, je me rendis tout de même compte de ma stupidité (on notera qu’encore une fois, je considérai que c’était MA faute mais bon breeeef) et je décidai de prendre un rendez-vous gynécologique. Je voulais discuter avec le médecin des possibilités qui s’offraient à nous et j’envisageai sérieusement le stérilet.

Lors de ce rendez-vous, elle ne me proposa que la pilule. Elle n’était pas contre le stérilet, non mais elle me mis en garde sur le fait que sa pose pouvait être douloureuse. Et pour elle, il était plus judicieux que je m’habitue d’abord aux examens gynécologiques avant d’envisager le stérilet pour ne pas être traumatisé directement. C’était sans doute un conseil sage, mais je me retrouvai avec une nouvelle prescription de pilule alors même que je m’étais juré de ne pas en reprendre. Elle m’assura qu’elle était mini-dosée et ces effets secondaires très rares. Je n’étais pas sereine et n’avais pas confiance, j’hésitai donc….

Perdue et angoissée à l’idée de tomber enceinte dans notre situation loin d’être idéale, je décidai finalement de passer outre mon engagement avec moi-même. Je recommençai à m’empoisonner, mais en toute connaissance de cause cette fois, me persuadant que ce n’était que temporaire, le temps de pouvoir passer dans de bonnes conditions au stérilet. Très rapidement, trop rapidement, les effets secondaires, bien que moins aïgu qu’avec la DIANE, ré-apparurent, à commencer par le cholestérol.

Je me mis donc à compulser la toile pour me rassurer sur la pose du stérilet. Je découvris alors que le stérilet n’était pas le Saint-Graal tant espéré. Plus de la moitié d’entre eux contenaient tout de même des hormones et ceux aux cuivres causaient une inflammation constante de l’utérus. Je me retrouvai donc dans une impasse. 

On ne nous proposait que des hormones, ou des systèmes barrières coûteux et contraignants à mon sens pour la sexualité et en plus, on faisait passer ça pour une libération de la femme (encore une fois, je reprécise que je ne nie pas que ça l’a été et que ça l’est dans une certaine mesure encore aujourd’hui). Or, pour moi, prendre la pilule était une contrainte et non une libération. Je l’avais prise 6 ans sans rechigner à tel point que c’était devenue une habitude et que je ne m’en rendais plus compte, mais le fait de l’avoir arrêter et reprise me le montrait sous son vrai jour : une charge et une pression qui ne reposait que sur moi.

C’est durant cette période que je décidai (déçue par mon travail dans l’environnement qui n’avait pas le résultat escompté) de faire plus efforts pour l’environnement dans mon quotidien. Je m’attaquais au sujet épineux des lunes et découvris alors les serviettes lavables et le flux libre instinctif (une lettre sur les règles au naturel, vous intéresserait-il ?). La lecture d’articles et le visionnage de vidéos sur ces deux thèmes mis sur mon chemin une méthode de contraception alternative : la symptothermie.

Ce fut une révélation pour moi. Je vous ferais un article dédié sur cette méthode dans la prochaine lettre pour ne pas tout mélanger. Mais je décidai très vite de me lancer, de nous lancer. Je ne laissai pas le choix à mon compagnon, mais nous commencions à songer bébé, la crainte de se retrouver parents n’était donc plus la même (et ça ne signifie pas qu’il faille être dans cette perspective pour utiliser cette méthode, pas du tout, simplement que cela nous a permis de s’y lancer avec moins de pression). Rien ne s’opposait à ce qu’on tente cette méthode de contraception naturelle.

Je stoppai donc à nouveau la pilule un peu plus d’un an après l’avoir reprise. Une nouvelle fois, la détox ne fut pas évidente même si moins violente que la première fois. L’acné réapparut, mais fut rapidement endiguée par mes connaissances sur la peau et les soins naturels, et mes règles, et cycles redevinrent vite normaux. J’en déduisis que plus longtemps, on la prenait, plus le retour au naturel était compliqué, mais pas impossible. Ce deuxième arrêt fut, et de loin, plus facile que le premier. Non seulement je savais à quoi m’attendre et y était préparé. Mais surtout, j’avais découvert entre temps de nombreux témoignages de femme qui était passé par les même phases que moi et je me sentais beaucoup moins seule (merci internet !). Je découvris que certaines faisaient une sortie progressive de la pilule en diminuant la quantité. J’y songeais et finalement me dis que si j’avais réussi une fois de façon brutale, j’y arriverais cette fois. Je pense que c’est une solution envisageable pour faciliter la transition, mais moi j’avais juste envie de ne plus jamais la prendre et même la prendre moins me déplaisait. 

Est-ce qu’arrêter une méthode de contraception hormonale se passe toujours ainsi et pour tout le monde ? Est-ce que je suis la seule femme a trouvé ces méthodes contraignantes et pas forcément libératrices ? 

Ellega

 

PS : en essayant de retrouver des témoignages qui m’avaient aidé, je suis tombée sur ça ! P*****, y’a un site que sur ça maintenant, c’est fou ! Je l’ai simplement survolé, mais je crois qu’il contient de précieuses informations ! De mon côté, j’ai eu de la chance par rapport au pression. Mon entourage sait que quand je prends une décision, elle est mûrement réfléchie, donc ils ne se permettent aucune remarque. Pour les médecins, je n’ai simplement jamais demandé leur avis, c’est mon corps donc mes choix ! D’ailleurs, mon médecin traitant est toujours persuadé que je la prend car quand je le vois, il fait les questions et les réponses et je n’ai jamais eu envie de me fatiguer à le contredire. Oui j’ai que peu d’estime pour les médecins qui nous infantilisent à souhait, mais c’est un tout autre sujet sur lequel je reviendrais peut-être.

3 commentaires

  • Petit patapouf

    Hello,

    Pour répondre à la dernière question : oui arrêter la pilule c’est galère. Oui ça chamboule tout ce que nous croyons être notre « état normal », mais en fait c’est juste la tempête à travers laquelle il faut passer pour retrouver une mer réelle . C’est comme passer d’un monde artificiel à la « Truman show » au monde réel en passant par la petite porte dérobée sur fond de ciel bleu.

    Et la deuxième question : la réponse se retrouve dans les témoignages du site cité en PS. Et ce n’est pas contraignant pour les promoteurs (actuels) de la pilule, puisque ce sont des hommes majoritairement. C’est libérateur pour les femmes par rapport à tout ce qu’elles devaient subir avant. Mais finalement n’a t on juste pas « troqué » une jambe contre un bras ?

    • Ellega

      Je suis d’accord par rapport à cet effet truman show – réalité ! Tout à fait, cette image du troc est vraiment parlante ! Même si ça peut paraître confortable de récupérer sa jambe sur le coup, le prix à payer (un bras) fait que le deal ne paraît plus si bon au final ! Merci pour ta réaction, ça fait plaisir d’être lue 🙂

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