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Mariage – Le récit de notre mariage partie Auvergne – le dimanche et le lundi – Chapitre onze

Chère Harmonie,

J’arrive lentement vers la fin de mon récit. C’est le cœur serré que je me rends compte qu’il m’aura fallu deux mois pour écrire toutes les aventures de mon mariage… Mais je n’ai pas encore achevé cette histoire alors continuons !

La lumière pénétrait dans la tour, s’infiltrant autour du rideau dissimulant la fenêtre.

Elle annonçait une nouvelle journée…

J’ouvris les yeux. Un coup d’œil à ma montre m’apprit qu’il était bientôt 10 h. Un cycle de sommeil, ce n’était pas si mal ! Je sortis du lit pour me rendre aux toilettes et croisais ma sœur. Elle m’informa que Catherine n’était pas encore arrivé et que certains s’apprêtaient déjà à repartir. 

Je pestais intérieurement, nous avions convenu 10 h/10 h 30 avec Catherine vu l’heure qu’il était à la fin du repas. Je ne comprenais pas trop les gens qui souhaitaient partir aussi vite… N’avait-il pas envie de profiter de cette parenthèse ? Après tout, les plus éloignés n’avaient que 6 h 30 de route, en partant en début d’après-midi, c’était bien suffisant non ? Je décidai qu’après tout, je n’en savais rien, après tout, je n’étais pas dans leur vie… Je trouvais simplement dommage de ne pas profiter du brunch… 

J’aurais pu me dépêcher pour rejoindre les invités, mais j’accusai vraiment le coup alors je me pris quand même le temps de me doucher et de me laver les cheveux. Alors que je m’habillai, j’appris que plusieurs personnes allaient partir dans les minutes qui suivaient. Je descendis donc en trompe. Je fis bonne figure pour dire au revoir. J’étais triste de voir les gens partir déjà sans que j’aie eu le temps de vraiment discuter et profiter de leur présence. Je ne pouvais pourtant pas les retenir. 

Il devait être 11 h 30 quand je rejoignis la tente sous laquelle le buffet venait d’être dressé.

Je me servis d’un peu de tout et surtout de fromage. Cette chose à la saveur douceâtre que je m’étais interdite depuis des semaines pour ne pas avoir d’acné… Je réprimais une grimace, ça en valait bien la peine. J’appris ensuite que certaines personnes de ma famille qui ne s’étaient pas toutes donné la peine de me dire au revoir la veille ne viendrait même pas nous rejoindre pour ce brunch. On décida d’un commun accord que c’était la dernière fois que nous nous donnions du mal pour eux. Bien sûr, je ne connais pas les raisons de leur attitude, mais c’était pour moi un manque de respect… 

Et puis la fin de la parenthèse commençait à se dessiner…

Rapidement, on me demanda qu’est ce qu’il fallait ranger. Je ne m’attendais pas à tout ranger si vite. Il devait être à peine 13 h. Il nous restait tout l’après-midi. Mais pris dans l’élan, je n’osai pas demander à tout le monde de se poser et de profiter. Je regrette aujourd’hui qu’on ne soit pas pris plus le temps. J’allais donc récupérer les cartons vides entreposés près des dortoirs et j’engageais les gens que je croisais à m’aider pour les ramener. 

On commença à rassembler les choses et à les remettre dans les cartons. Vers 14 h, les derniers invités arrivèrent pour le brunch et on réalisa qu’on avait presque rangé toutes les tables. Je me mordis les doigts. Quelle sotte ! Ils s’excusèrent d’être arrivé aussi tard, mais je les rassurais, c’est nous qui avions commencé à ranger trop tôt… Un brunch, c’est jusqu’à 15 h voir 16 h. Je me sentais vraiment idiote et constatai une nouvelle fois que je n’avais pas assez réfléchi à tout cela. Moi qui pensais avoir pensé à tout, c’était loin d’être le cas. On décida de laisser in extremis une table pour les derniers arrivants, mais qui du coup se sentir obligés de se presser… 

Alors qu’on rangeait, on réalisa qu’on avait oublié de sortir le crémant au moment du dessert. Je me sentis bien bête, une nouvelle fois. Personne n’avait rien dit, mais c’était quand même n’importe quoi !

Au fur et à mesure du rangement, les gens venaient me dire au revoir et je commençai à pleurer sans m’arrêter. Quelles émotions me traversaient exactement, je n’en sais rien, mais chaque départ me déchirait le cœur. Je réalisai, je crois, que cette parenthèse était finie, et toutes ses émotions qui me remplissaient depuis des jours devaient une nouvelle fois déborder. Ce ne fut que des câlins et encore des câlins durant cet après-midi-là. Je me nourrissais de chaque personne encore un peu. 

Au fil de l’après-midi, on rassembla les décorations, les jeux extérieurs, les bottes de paille, on distribua les attrapes-rêves… Tout le monde en voulait et je mis simplement une option sur deux d’entre eux. Les cailloux mandala remportèrent également un vif succès. Il en fut de même pour les rondins de bois, du coup pour le moment, il ne m’en reste aucun, mais c’est pour la bonne cause, ils serviront pour un prochain mariage. Quelques panneaux furent aussi récupérés ! Bref, on avait un peu moins à ramener. 

Pendant le rangement, une tante osa enfin me poser la question qui devait brûler toutes les lèvres. Vous devinez laquelle ? Quand comptions-nous faire des enfants ?

Je ne prends jamais mal ce genre de question, même si elle peut être considérée comme intrusive. En effet, je comprends que des gens pour qui on compte est envie de savoir comment on se positionne sur ce sujet. Je suis simplement gênée car je ne sais comment y répondre. Je ne tiens pas à mettre qui que ce soit mal à l’aise en évoquant nos bébés perdus car j’ai conscience que les gens peuvent ne pas savoir comment réagir, moi-même je n’aurais pas su quoi dire si cela ne m’était pas arrivé. Pour autant, je ne peux pas envisager de faire comme si ils n’avaient pas excité. Si j’avais toujours éludé la question jusqu’ici, je choisis cette fois de laisser entendre qu’on avait des difficultés.

La table du livre d’or fut la dernière à être enlevée, car certains prenaient encore le temps d’y écrire un mot. De mon côté, on me somma de mettre mon empreinte sur l’arbre à empreinte qui avait pris forme au cours de week-end. Je le fis, mais ripais comme une nouille, car le chevalet ne tenait plus du tout. Il était magnifique et nous étions impatients de l’installer dans notre salon. 

En retirant les nappes, on constata que toutes avaient été tâchées par de la cire. En effet, j’avais vraiment mal géré cette histoire. Les tables n’étant pas droite, plus le vent, la cire a coulé en dehors des supports. Je n’avais pas pensé à tester la dispersion de la cire végétale et elle est beaucoup plus liquide que de la paraffine. Elle s’est donc étalée beaucoup plus et à travers le centre de table en intissé.

Catherine nous avait prévenu que les seules taches qui ne partent pas sont celles de cire et qu’elles sont donc facturées. Je l’ai donc tout de suite prévenue. Heureusement, vu qu’il s’agissait de cire végétale, les tâches sont parties sans souci ! Ouf (raison de plus pour choisir cette option, je place ça là comme ça). 

Quand la pause s’impose…

La journée avançait vite trop vite ! Les départs continuaient et mes larmes ne se tarissaient toujours pas. Je ne trouvais pas les mots pour remercier toutes les personnes qui nous avaient soutenus, accompagnés, aidés et tellement aimés pendant ces derniers jours… Alors je me contentais de les serrer fort dans mes bras en espérant que mes gestes expriment mieux ma gratitude et mon amour.

J’ordonnais finalement une pause. Il était bientôt 17 h. Nous sortîmes tous les restes des repas précédents sur la table de la terrasse. Un tas d’hommes squattés le canapé devant un match de Basket pour, je ne sais plus quelle compétition européenne ou mondiale. J’ai du mal à suivre en tant normal, mais là, j’étais dans les choux. Il y eut quelques mots pour ceux qui se branlaient un peu la nouille… Quelques larmes à cause des nerfs qui lâchent et j’essayais comme je pus de réconforter tout le monde. Pourquoi est-ce toujours aussi difficile la vie en communauté ? Je me posai la question, en me sentant coupable de ses tensions ! J’avais voulu faire trop de choses, mis trop de pression à tout le monde… Je ne pouvais pas revenir en arrière. 

Nous étions les 40 personnes restantes de ce marathon de 3 jours. J’étais heureuse que certaines restent plutôt longtemps que prévu. Alors que je goûtais à tous les fromages sur le délicieux pain de notre boulangère et picorer dans chaque plat restant du festin préparé par Catherine, je songeais qu’en effet, je n’avais pas eu le temps de savourer tout cela. Je regrettais déjà la fin de tout cela, quand ma famille maternelle me dit qu’il avait encore une surprise. Il n’avait pas eu le temps de répéter, mais ils se lancèrent dans un medley avec tous un tas de chanson qui ont bercé ma vie et surtout mon enfance. Je pleurais encore à chaudes larmes…  

Je retrouvais finalement mes esprits. On discuta de la merveilleuse surprise qu’il nous avait faite avec cette belle vidéo. Ma sœur me donna la clef USB qui contenait le tout et ma maman nous donna 3 plumes (une d’or, une d’argent et une de bronze) qu’elle avait faites afin qu’on attribue un prix aux trois meilleures vidéos. J’étais tellement impressionnée et touchée par tout le travail qu’il avait fourni pour nous. Les larmes n’étaient jamais loin.

On débarrassa tranquillement la table, mes tantes me dirent qu’elles en avaient ras la carafe de laver les écocups. Trop mignonnes, elles n’avaient pas cessé de s’en occuper. Moi qui pensais en avoir pris justement assez pour ne pas avoir à les laver plusieurs fois, c’était sans compter l’éparpillage de celles-ci. Le moment du vidage de fût de bière entamée fut déclaré.

On finit de charger la camionnette et de répartir les cartons qui ne rentraient pas dans les autres voitures. Notre maître-nageur attitré, j’ai nommé mon beauf, ouvrit la piscine et on envisagea de profiter du jacuzzi. On changea d’avis dès son ouverture. Une odeur de champignons et moisissures nous monta au nez… On discuta alors de la manière dont nous allions réclamer réparation pour tous les déboires que nous avions dû supporter… On nous rapporta également que la piscine dégageait également une odeur de poisson pas frais… Et l’exaspération n’était pas loin… On finit de ranger les chaises, tables, coussins et autres choses répartis dans le parc et dans la salle. On laissa par contre les tables en formica et fauteuils dans la grange… Fallait pas, non plus, déconner ! Il était sensé s’occuper de tout ! 

La soirée pointait doucement son nez.

Le brasseur nous appela pour nous annoncer qu’il arriverait plus tard que prévu, mais nous étions loin de manger de toute façon. Catherine arriva peu de temps après. On l’aida à décharger et nous dressâmes tout de suite. Antoine et sa compagne nous rejoignirent peu de temps après. Je pris quelques minutes pour discuter avec Catherine et lui offrir les quelques présents qu’on avait ramenés pour elle. On vérifia ensemble si toute la vaisselle avait été rassemblé et il ne manquait qu’une seule fourchette, et un seul verre avait été cassé. Nickel ! Elle nous offrit également un présent, un livre que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire dans un joli emballage en furoshiki. 

Un nouveau drame familial se produisit. Une nouvelle fois, je n’entendis pas la teneur des propos tenus. Je ne raconterais pas ici ce qui s’est produit, ça ne vous apporterait rien. Malgré toute ma bienveillance, il était préférable que je n’ai pas entendu ce qui avait été dit. Même si avec la fatigue, tout le monde peut sur-réagir, il y a un temps pour les excuses et ce jour-là elles ne vinrent pas et sans doute ne serait-elle pas venue si une certaine n’avait pas fait le premier pas le lendemain. 

Notre mariage se finissait donc sur une cassure et j’en étais triste, pour autant, je n’en voulais certainement pas à la personne qui pleura dans mes bras ce soir-là… En réalité, je n’en veux à personne, j’étais simplement déçue de la bêtise humaine. Je passais donc la soirée avec les gens les plus proche de moi pour débriefer un peu de tous ses événements chargés en émotions.

Mes tantes paternelles prirent à cœur la mission de vider le réfrigérateur pour ne pas faire de reste et je me servis à plusieurs reprises avec toi, surtout une délicieuse crème dessert à la cardamome.

La soirée avança et petit à petit les dernières personnes qui ne dormaient pas sur place nous quittèrent définitivement pour cette parenthèse enchantée (mais aussi si douloureusement banale par certains faits). Tout le monde alla se coucher. Je traînais un moment en essayant désespérément d’obliger ma mère à se coucher. J’abandonnai finalement et montai dans ma tour. Je jetais un regard dépité sur nos valises retournées et sur ces affaires qui recouvraient le sol. Je me décidai à ranger avant de me coucher pour me tranquilliser. Quand je m’allongeai, il ne me restait que les quelques dernières affaires de toilette et de nuit à glisser dans la valise.

Avant de s’abandonner dans les bras de Morphée, on établit notre stratégie pour le lendemain. Le laisser faire l’état des lieux afin qu’il signe les papiers avant d’attaquer sur la façon déplorable dont ça s’était passé. J’espère arriver à rester zen tout en étant ferme… On échangea aussi sur la dispute qui avait éclaté et on partageait le même point de vue… Nous étions déçus que les choses est pris cette tournure. Je ne me souviens plus quand je m’endormis

On se réveilla tôt…

Ma sœur vint nous tirer du lit, car elle n’allait pas tarder à partir avec Laurence, Laurent et Gildas qui l’a déposé à la gare avant de s’envoler pour l’Écosse. Mon beau-frère et ses grand-parents étaient également sur le départ, car leur taxi les attendait vue que leur voiture en panne avait été rapatrié dans un garage du coin..

On se prépare en deux coups de cuillères à pot et nous descendîmes embrasser tout le monde. À nouveau, je pleurais comme une madeleine. Jo arriva pour récupérer ses bottes de paille et il nous félicita. Benoît arriva également pour chercher les bouteilles restantes et les vides et on les aida à charger le tout. Il y eut un trafic de bouteilles pour ceux qui souhaitaient en acheter pour eux, comme il y en avait eu la veille avec les bouteilles de vins restantes. 

On termina de vider le frigo en répartissant les restes entre les derniers personnes présentes ainsi que les fleurs. Nous avions tenté au maximum d’en donner la veille, mais il en restait. On récupéra donc ce qu’on pu. Je regrettais qu’on n’ait pas eu le temps d’en profiter davantage. En ce qui concernait la nourriture, je constatai avec joie qu’il restait juste assez de pain pour chacun en ramène un bout et qu’en-dehors d’un peu de riz au lait tout avait été mangé et sinon on pouvait l’emmener pour un encas sur la route du retour.

Catherine arriva bientôt aussi pour récupérer sa vaisselle et ses plats de service sales du dimanche soir. Je la remerciais encore pour tout. Le loueur de vaisselle lui n’était pas encore venu récupérer la vaisselle du samedi, mais ce n’était pas grave, c’était un habitué des lieux. 

On termina nos valises et mon beau-père fit le tour des poubelles pour tout vider. Ma belle-mère vérifia que tous les lits avaient bien été défaits. Ma maman finissait elle de caser la nourriture restante dans les glacières. Mon papa et Sébastien chargeaient les dernières voitures. Je ramenais nos valises et nos tenues. Nous refîmes ensuite le tour du domaine pour être sûr que tout était ok. On profita une dernière fois des lieux en pensant avec émotions à tous nos souvenirs qui j’en étais sûre nous resteraient toute notre vie. 

À 10 h, nous étions fin prêts et attendions l’arrivée du gérant. Le soleil brillait et nous nous installâmes sur les tables bistrot installaient devant la grange. Il se fit attendre. Vers 10 h 30, nos beaux-parents voulurent partir. On insista pour qu’ils restent avec nous pour l’état des lieux de sortie. Je m’apprêtais à l’appeler quand il débarqua, détendu, à 11 h. 

Une formalité… enfin il paraît !

Adossé au puits de la cour, je le regardai arriver de loin. Il était souriant et semblait détendu, mais je sentis que c’était une façade, car il fit comme s’il ne m’avait pas vu. Je dus aller à sa rencontre et lui tendre la main pour qu’il me salue. Je suis sans doute cruelle, il ne savait sûrement pas où se mettre, mais apparemment, il ne lui était pas venu à l’esprit qu’il était peut-être grand temps pour lui de s’excuser. 

Après les politesses d’usage, on commença la visite d’état des lieux de sortie. Il nous assura que ce n’était qu’une formalité. On fit le tour, je lui indiquai les quelques remarques que les invités nous avait fait au fur et à mesure afin qu’ils améliorent leurs services par de petites choses simples. On lui parla du problème de l’évier du bar, il nous avoua que ce n’était pas la première fois que ça arrivait… Je fis la moue… Apparemment ça ne lui avait pas servi de leçon, car il ne nous avait pas alertés sur ce point.

Quand l’orage gronde…

Quand nous arrivâmes à la piscine. On lui exposa le fait qu’il devrait traiter davantage l’eau, car elle avait tourné malgré notre précaution d’installer un tuyau d’arrosage pour que les personnes se rincent avant d’aller se baigner. Il ouvrit la piscine et constata nos propos. L’eau avait pris une légère teinte verdâtre et tournés. Au lieu d’admettre son erreur sur le traitement, il durcit le ton en assurant que ce n’était jamais arrivé, que le niveau de l’eau avait trop baissé… Je respirais profondément par le nez pour ne pas réagir à ses agressions injustifiées. 

Mon beau-parent lui fit alors la remarque qu’il avait une piscine chez lui et que si on traitait correctement l’eau, ce genre de chose ne se produisait pas. Il lui précisa aussi qu’à notre arrivée déjà, il avait noté que pour lui, la teneur en chlore était faible pour l’usage de cette piscine. Il avoua alors qu’il aurait dû vérifier le pH. Je m’étranglai avec ma salive en apprenant qu’il ne l’avait pas fait. Des mots durs menaçaient de s’échapper de ma gorge en vrac. Je me retins de lui dire ses quatre vérités et m’enquérir de leur respect de la loi concernant les eaux récréatives. Je ne le fis pas, car mes connaissances sur le sujet sont un peu lointaines… Néanmoins, il était désormais clair qu’il ne maîtrisait pas le sujet et faisait n’importe quoi ! 

Il partit régler le tout dans le local technique. Dans le même temps, je prenais le temps de prendre de profonde inspires-expires pour faire redescendre la pression qui montait dans tout mon corps. Je ne suis pas quelqu’un qui s’emporte facilement. Je vous assure, mais là, je me sentais à deux doigts d’exploser. Il revint et là nous fit un nouveau scandale. Une formalité l’état des lieux, on avait dit ? Fadaise !

En effet, il regarda le lieu de la cérémonie et monta immédiatement sur ces grands chevaux :

 » Ha, c’est ce que je craignais avec les bottes de paille ! Il y a de la paille partout ! C’est inadmissible ! Nous avions autorisé les bottes de paille, mais vous deviez vous assurer qu’il n’en resterait pas sur place ! On ne peut pas laisser ça ainsi. Je vais vous le facturer, ça va prendre une demi-journée de travail au moins aux espaces verts ! »

Là, je pétais un plomb et je partis respirer pour loin. Je crois que Sébastien lui fit remarquer que c’était biodégradable et que ça se dispersait avec le vent. Mon beau-père confirma qu’avec un coup de tondeuse, ça disparaîtrait. Il n’y avait que quelqu’un brins de paille. Je pris le parti de ne rien dire, même si la liste des choses se faisait dans ma tête, mais je craignais de ne pas réussir à garder mon calme si je parlais.

Je ne lui rappela donc pas que les bottes de pailles défaites dans le parc à notre arrivée, ça par contre ce n’était pas grave. Ni qu’au vu de tout ce que nous avions accepté, il pourrait fermer les yeux sur trois brins de paille. Enfin, je n’ajoutai pas non plus que dans le règlement que nous avions signé, ils autorisaient à ce qu’on jette des choses sur les mariées tant que c’est « biodégradable »… Bref, j’écumais ! 

Il continuait à dire que c’était intolérable, qu’il nous le ferait payer. Il osa même dire que la paille ne se dégrade pas (la bonne blague!). Mon beau-père eut la présence d’esprit de couper court en lui demander de lui fournir un râteau et qu’il se chargerait d’enlever la paille. Il partit donc trouver deux râteaux et mon père et mon beau-père entreprirent de ramasser la paille.

Pendant ce temps, nous fîmes le reste du tour. J’insistai lourdement sur le jacuzzi en précisant à plusieurs reprises qu’il y avait un vrai problème de traitement puisque nous ne nous y étions pas baignés et pourtant, il était dégueulasse. Il trouva alors des excuses pour justifier cela : « pas souvent utilisé », « forte chaleur », « temps orageux »… Je songeais : ah oui, bien sûr dans ce cas, ça n’est la faute de personne, comme c’est pratique. 

La tension était palpable et pendant le reste de la visite, il vérifia tout plusieurs fois… On en reparle de l’état des lieux de formalités ?

Nos pères revinrent après avoir fini, et il se sentit obligé d’aller vérifier s’il avait fait ça correctement et lâcha un : oui, bon ça ira ! Je serrais les poings sous la table en attendant qu’on signe les papiers. J’empêchai Sébastien de signer avant d’avoir vérifié point par point que tout était ok ! Je n’avais plus aucune confiance en cet homme ! 

Le moment du règlement…

Une fois que tout fut ok, on demanda notre chèque de caution. Bien sûr, il ne l’avait pas et nous devrions attendre le bon vouloir de la responsable pour le récupérer sous une semaine… Encore une fois, je trouvai cette attitude forte de café.

Nous abordâmes ensuite le sujet. On commença pour lui demander si nous avions respecté notre engagement de ne pas nuire aux voisins. Il assura que oui. Nous enchaînâmes donc sur le fait qu’on ne pouvait pas dire autant du lieu et de lui. Nous listâmes tout ce qui n’avait pas été et tout ce que cela avait impliqué pour nous alors qu’il s’était engagé pour le contraire…

Si j’espérais encore des excuses, je fus une nouvelle fois déçue. Il ne s’excusa en aucun cas, prétextant qu’il n’avait pas été embauché pour faire le policier et que ça l’embêtait d’avoir dû le faire. Nous le concevions bien, mais il n’était pas question de cela. Nous attendions qu’il s’excuse de ne pas avoir respecté ses engagements et de nous avoir mal parlé tout au long du week-end. J’ignorais s’il avait l’impression de s’être excusé avec ses justifications ou s’il n’a pas compris qu’on attendait cela, ou encore s’il considérait qu’il n’avait aucune excuse à présenter. 

Peut-être aurions nous du excuser d’avoir été sur les nerfs et ne pas avoir toujours mis les formes dans nos demandes pendant le week-end. Peut-être (sans doute) qu’on aurait pu laisser notre ego de côté pour désamorcer le tout, mais en cet instant, nous considérions que ce n’était pas à nous de le faire. Nous avions payé pour une prestation que nous avions pas eu dans son intégralité. On avait accepté de se conformer à leur changement de dernière minute en échange du fait qu’il s’occuperait de décorer la salle et de gérer avec le DJ, chose qu’il n’avait pas faite. Il avait assuré que cela ne changerait rien pour nous, alors que ça avait changé toute notre soirée. 

Nous avions certes perdu notre calme, mais c’était NOTRE mariage. Il était lui dans le cadre de son travail et se devait donc d’avoir l’attitude attendue d’une personne qui est payée pour gérer ce genre d’événement. Ce n’était pas en ce jour si particulier à nous de prendre sur nous, mais à lui. 

On finit par demander une compensation financière. Il botta en touche en disant que nous devions demander cela directement à la responsable… Nous repartîmes donc sans aucune excuse, ni compensation. Nous ne pouvions rien faire. On décida donc de partir. 

Nous dîmes au revoir à nos parents en pleurs à nouveau. Lui s’éclipsa sans me saluer… Je ne relevai pas ! 

Nous quittâmes donc le lieu de notre mariage, le cœur gros. Gros de souvenirs et d’amour et lourd de cette fin idiote… Nous qui pensions faire de la publicité à ce lieu en le vantant partout, nous partions fâchés, quel gâchis !

Il nous restait encore 6 h 30 de route pour laisser de côté cet incident et savourer encore un peu les images de notre mariage avant de retrouver le quotidien…

Ellega

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