Mariage – Le retour à la réalité – Chapitre douze
Chère Harmonie,
J’espère qu’avoir suivi l’aventure de notre mariage t’a plu. Ai-je réussi à te procurer des émotions ? Je tenais vraiment à montrer que non le mariage n’est pas un moment idyllique où tout se passe comme prévu. Évidemment ça n’empêche pas cet événement d’être magique et plein d’amour. Je souhaite avoir sur le montrer. Mais je vais trop vite, car avant l’heure du bilan, il me reste un truc à te raconter. Tu l’auras deviné dans le titre, il nous restait à retourner à la réalité. À fermer doucement, mais sûrement cette douce parenthèse.
Nous nous quittions dans la dernière lettre au moment du départ du Château. Nous avions 6 h 30 de route devant nous pour retrouver notre chez nous et nos 2 chats (enfin 4 chats, mais je vous reparlerais de la famille d’accueil, une autre fois).
Ma maman avait encore une fois tout prévu en fixant à l’arrière de la camionnette, un magnifique « just married ». Je la taquinais en lui disant qu’elle n’avait pas dû dormir pendant des jours pour avoir le temps de préparer toutes ses surprises.
Après des dernières embrassades et des dernières larmes, nous montâmes dans nos voitures respectives. Mes beaux-parents retournaient en Charente et mes parents, eux, voulaient faire un détour par une fromagerie. Nous partions donc tous dans des directions opposées.
Avant de nous lancer vraiment dans le voyage, il nous restait une chose à faire…
Décrocher les panneaux !
Nous nous arrêtâmes donc 3 fois comme à l’allée pour les décrocher, mais la pression était retombée entre eux, il ne nous restait que la nostalgie que ça soit déjà terminée. On pensa donc à prendre des photographies de ce décrochage que je vous partage.
Après ce petit interlude, le voyage du retour commençait…
Un détour par Sauxillanges pour faire le plein, et nous suivîmes les directives de Waze. Il nous emmena à travers la campagne auvergnate et on surenchérit sur les terrains que l’on vit en rêvant de s’y installer. On quittait à regret la région, mais le cœur plein de souvenirs. On cessa bientôt de parler, plongé chacun dans nos pensées.
Je retenais difficilement mes larmes alors que les images du mariage défilaient dans ma tête. Chaque moment me tirait des bouffées d’amour. J’avais du mal à savoir à quoi, je pensais exactement, car tout se mélangeait dans un joyeux mélange de souvenirs heureux.
Il faisait beau et certains nous faisaient des signes de la main en voyant notre banderole « JUST MARRIED ». On finit par rejoindre l’autoroute et on avala les kilomètres qui nous éloignaient inexorablement de ce week-end.
On fit une pause en milieu d’après-midi pour manger des restes du mariage en savourant ces derniers morceaux de pain et de fromage, mais surtout le délicieux confit d’oignon de Catherine.
Le reste du voyage se déroula sans accroc et nous arrivâmes finalement chez nous. On déchargea aussitôt nos valises, mais surtout le pot du rituel et la magnifique toile avec l’arbre empreinte, ainsi que mon bouquet, ma couronne et la boutonnière et les quelques bouquets frais qu’on avait réussi à emmener.
Notre voisine était chez nous, elle venait de nourrir les chats. Je m’inquiétais immédiatement de leur santé quand je repérais des plaies dans le cou de Galila. Je m’en veux aujourd’hui de ne pas avoir compris qu’elle avait attrapé des puces… Mais j’avais été si anxieuse de les laisser à une personne de l’association que je n’avais vu qu’une fois que je fus heureuse qu’elles aillent bien. Je décidai de ne pas m’occuper des deux chatons pour d’abord prendre le temps pour mes deux filles.
On installa immédiatement le tableau à sa place dans notre salon et pendant que Sébastien se douchait, j’installai les bouquets et la banderole qui avait perdu un R en chemin dans notre appartement. Une façon de prolonger un peu la magie !
On alla rapidement nous coucher tout de même avoir s’être enquis de savoir si tout le monde était bien rentré chez eux et prévenue de notre arrivée. Je pris un peu de temps pour prendre soin des deux chatons Persée et Pégase encore en cage de sociabilisation. Ils avaient trop grandi en une semaine. Nous passâmes une bonne nuit, la première depuis plus d’une semaine, mon lit ne m’avait jamais autant manqué.
Ce fut un doux réveil…
Ce genre de réveil où tu sais que tu n’as rien de prévu. Un peu comme les jours où tu attends juste de te replonger dans ton roman en cours (d’écriture ou de lecture). Sauf que cette fois, j’attendais juste de me replonger dans notre mariage. Je voulais ouvrir l’urne pour lire chaque lettre, admirer chaque mot couché dans notre livre d’or et faire défiler chaque photo de cette semaine entre deux mondes, entre rêve et réalité.
Sébastien retint mon ardeur. Nous descendîmes donc la voiture au sous-sol et nous déchargeâmes et triâmes tout notre bordel. Ce foutu garage qui était devenu un atelier et un lieu de stockage depuis nos travaux, n’avait pas repris sa fonction durant les préparatifs de mariage et nous dûmes admettre qu’il n’était toujours pas prêt d’y revenir. Mon mari avait encore du pain sur la planche pour donner vie à notre lit à l’aide des pancartes en bois de palette du mariage.
Quand on remonta enfin dans notre appartement, mon cher époux ne put pas me retenir de me ruer sur mon ordinateur pour voir…
les photos mises sur wedshoots.
Je les passais une à une sur mon écran et je me rappelai avec bonheur de chacun des moments immortalisés dans des images. Des instants figés pour raviver des souvenirs heureux. La nostalgie me gagnait déjà.
La vidéo de la surprise
Je glissai ensuite la clef USB de ma sœur pour revisionner le montage vidéo surprise sur la chanson de Louis Chedid. Les larmes et les rires ponctuèrent les visionnages de la vidéo et après du bêtisier. Je pris ensuite le temps de regarder chaque vidéo à leur vitesse normale et découvris avec émotion tous les détails qui avaient été glissés dans chaque séquence. On essaya vainement de faire un palmarès pour offrir les plumes d’or, d’argent et de bronze préparé par ma maman. Ce fut un échec, à ce jour, nous n’avons toujours pas réussi à le faire et les 3 plumes trônent sur l’une de nos étagères.
L’urne
J’insistai longuement auprès de mon chéri pour qu’on s’installe sur la terrasse avec un coteau du layon bien frais (un des seuls vins que j’aime) pour regarder tout ça. Il finit par céder même s’il aurait plutôt attendu encore pour décupler le plaisir de la découverte, mais je n’avais pas la patience d’attendre… Loin de là !
On prit donc place et on se mit à ouvrir chaque enveloppe, chaque paquet et si on réussit à ne pas pleurer pour les premières, je ne résistai pas bien longtemps quand j’ouvris la missive de ma sœur.
Notre cœur se serra d’amour tout au long de cette découverte. C’était vraiment un moment touchant. On retrouvait nos invités le temps de quelques mots ! Si on ne dit pas assez aux gens qu’on aime qu’on les aime, en cette occasion, nous avions été submergés de mots d’amour et ça faisait un bien immense.
Si ça n’efface pas les plaies de notre cœur de parents orphelins (cf.article), ça mettait un doux baume sur notre peine !
Le livre d’or
On enchaîna avec le livre d’or… On pleura encore trop, je m’imprégnai de chaque mot avec bonheur. Je sais que dire les choses n’est pas évident, et les écrire non plus, pour autant chaque mot même maladroit ou léger renfermait une grande dose d’amour. C’est la magie de ces choses, on perçoit au fond toujours l’intention derrière.
Le temps passa trop vite et nous étions en retard pour…
La fête organisée pour nous chez et par les voisins
On se prépara en deux temps trois mouvements car on nous attendait. Nous offrîmes un crayon, un mandala et un caillou mandala à chacun. On raconta dans les grandes lignes notre mariage, on montra quelques photos. On nous offrit un nouveau parasol (immense) pour notre terrasse. La soirée poursuivit son cours et dévia sur d’autres sujets de conversation.
Je constatai avec joie que nous avions des voisins sur qui compter. Je ne pensais pas cela il y a 1 an, parfois, il suffit qu’une personne (pas moi en l’occurrence) fasse le premier pas pour que tout s’arrange et s’adoucisse. C’est impressionnant de se rendre compte.
Nous rentrâmes tard et certains avaient un taux d’alcoolémie bien trop élevé.
Le mail pour demander des comptes
Les deux jours suivant se déroulèrent dans une douce ambiance de « jours d’après ». Mais à l’heure où nous aurions dû juste profiter de nos souvenirs et les savourer, il nous restait quelque chose de désagréable à faire.
Je parle effectivement du mail qu’il nous fallait rédiger et envoyer à la responsable du Château pour réclamer réparation. Il fallut que je prenne sur moi. Je ne voulais pas (trop) m’énerver en exposant les faits. Je me sentais mal de faire cela pour nous plaindre de leur employé et du fait qu’il avait fait peser sur nous des problèmes qui n’étaient pas de notre fait.
En toute honnêteté, je me doutais que notre demande resterait lettre morte. Nous aurions pu laisser couler, mais cela ne me paraissait pas juste. On a aussi le droit de dire quand ça ne va pas. C’est triste à dire, mais on avait payé pour ça et ce n’est pas l’argent en soi qui me pose problème… En effet, il est question surtout du travail que nous avons dû abattre pour obtenir cet argent. Nous avons choisi d’investir ce travail (et donc ce temps mis à le gagner) pour ce lieu et voilà le résultat…
J’ai rédigé un mail où j’exposais tous les faits qui avaient compliqué notre mariage et tous les attitudes et événements qui nous avait semblé inapproprié (pour rester poli). J’essayais dans ce mail de rester factuel au maximum même si je n’y arrivais pas tellement.
Étonnamment, on eu une réponse dans le quart d’heure qui suivit. Ce qui me laissa penser que le mail de réponse était prêt depuis toujours. Je vous propose de lire, par vous-même, la partie qui nous intéresse :
» Bonjour Gaelle,
Concernant le deuxième point, je souhaiterais clarifier plusieurs éléments:
Je comprends que vous n’ayez pas pu organiser votre repas et fête en extérieur comme imaginé initialement. Nous n’avons cependant pas eu d’autre choix que de faire signer cet avenant pour que les fêtes se déroulent désormais à l’intérieur. Ce choix nous a été imposé par la gendarmerie et la municipalité de la ville d’Usson. Nous ne faisons donc qu’appliquer les impératifs qui nous ont été donnés depuis les 15 derniers jours. De nombreux voisins se sont plaints auprès des gendarmes et de la mairie. Il fallait donc réagir en conséquence.
Par ailleurs, il faut noter que les règles légales en matière de troubles anormaux du voisinage sont les mêmes partout en France et dans toute propriété sans exception. Elles s’appliquent donc à tous, en toutes circonstances et à toute heure du jour et de la nuit.
Les gendarmes seraient autrement intervenus la nuit du mariage, et auraient fait couper la musique, voire pire, auraient confisqué le matériel de votre DJ et vous aurez infligé une amende.
Je pense que la solution la meilleure était évidemment d’opter pour une solution plus raisonnable, permettant à la fois de respecter la loi, le voisinage, et de permettre aux mariés de profiter de leur soirée, dans le respect des possibilités données et en accord avec le contrat signé ensemble, qui inclut bien des salles de réception prévues spécialement à cet effet.
J’entends les remarques formulées au regard des prestations proposées et des problèmes rencontrés avec le jacuzzi ainsi que François. Nous essayerons d’améliorer la qualité de nos services à l’avenir.
Concernant la demande d’un geste commercial, je vous invite à contacter mon père Dominique, au 06 XX XX XX XX. Il est en effet la seule personne à même de prendre une telle décision.
Restant à votre disposition pour toute information complémentaire,
Cordialement,«
Je vous laisse juge de sa réponse. Personnellement, je cherche encore les excuses dans ce mail et je n’ai pas apprécié la façon de répondre en nous faisant un rappel à la loi. J’ai répondu de manière un peu agressive, je l’avoue, en la mettant face à leurs contradictions et manque de professionnalisme et de respect vis-à-vis de leur client. Suite à cela, elle botta une nouvelle fois en touche en nous demander de contacter son père. Nous restâmes sur nos positions en demandant que ça soit lui qui nous contacte et par mail. On tenait à avoir une trace écrite puisqu’on ne pouvait à priori pas compter sur ce qu’ils disent.
Nous attendons toujours des nouvelles à l’heure actuelle. Je cherche encore comment laisser un avis sur les sites de référencement en restant factuelle et dans la communication non-violente. Car oui, je m’énerve vite, surtout quand j’ai l’impression qu’on se fout de moi sans vergogne.
Réarranger le pot du rituel
Après cet interlude, plus que fâcheux, on tenta de laisser ça dernière nous. Je pris le temps de mettre les mains dans la terre. J’allai récupérer un peu de lombricompost et je réarrangeai notre beau pot rituel. J’attrapais des baguettes chinoises (ou japonaise) pour y écrire le nom des fleurs.
Je songeai en le faisant à nos bébés perdus et je me sentis soulagé d’avoir un souvenir d’eux sous les yeux. Bien sûr, je savais que je ne les oublierais jamais, car ils me manquent à chaque seconde, mais cela m’apaisait quand même. Je posai une main sur mon ventre en espérant être enceinte. J’avais eu des nausées les derniers matins. Mes règles devaient arriver dans les jours qui suivaient… Ça aurait été une belle conclusion à tout cela. L’histoire dit que je ne l’étais pas puisque j’eus finalement mes lunes avec 5 jours de retard. Une déception supplémentaire… J’y suis désormais habituée… Malheureusement.
Une repas de débrief chez mes parents
Le vendredi soir, nous rejoignîmes mes parents qui avaient voulu organiser un repas post-mariage. Ma maman avait prévu pleins de choses à manger comme toujours. On passa une très belle soirée qui fut clôturé par une merveilleuse surprise de Quentin et Cindy.
Le film de Quentin
Quentin avait, en effet, filmé tout le week-end. C’est un fan de technologie, il a tout un attirail comprenant drone et autres appareils pour faire des vidéos. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il avait autant filmé jusqu’à ce qu’on regarde le magnifique montage qu’il avait réalisé en quelques jours à partir de ses plans.
Moi qui n’étais pas emballée par une vidéo, j’ai réalisé que c’était un plus non négligeable pour un souvenir plus vif. Il avait même poussé le vice à retrouver les musiques choisies pour la cérémonie afin d’en choisir une To Build A Home comme bande son.
La qualité de cette vidéo est incroyable, il a fait un travail de pro ! Nous étions vraiment touchés par son implication et sa modestie… On ne le remerciera jamais assez !
La soirée de débrief se clôtura sur ce visionnage et je réussis à ne pas pleurer… J’en oubliais de vérifier mes mails alors que je savais que les photos du photographe n’allaient pas tarder à nous parvenir…
Et en effet, en arrivant chez nous, je jetais un œil à mes mails avant de me coucher et bingo, elles nous attendaient…
Les photos du photographe
Tu commences à connaître ma patiente légendaire, Harmonie. Je récupérais donc mon ordinateur pour les regarder immédiatement. Même si je restai critique pour toutes les photos où j’apparaissais, je ne pus nier que certaines étaient très belles. J’émis simplement des doutes sur les photos de groupe qui me faisaient un drôle d’effet, comme si le fond avait été retouché…
Au final, je regrettais que les éléments de décoration n’est pas été assez pris et tous pris en photos, mais c’était sans compter…
Les vidéos de Quentin
En effet, le lendemain, nous prîmes le temps de visionner tous les plans vidéos et je découvris le travail qu’il avait accompli. Bien au-delà de ce que j’imaginais, il avait tout filmé ! Vraiment tout ! Tous les éléments de décoration, chaque détail (ou presque).
Je pleurais à nouveau cette fois en visionnant tous les discours de la cérémonie. Il avait vraiment tout immortalisé. Je n’avais pas de mots.
Les messages sur Facebook
Dans les jours qui suivirent, je pris le temps de mettre quelques photos sur Facebook et changeai mon statut en mariée. Je ris de moins de me laisser happé par ces conventions sociales et ce besoin puéril d’exposer mon bonheur.
Je savais pourtant qu’en faisant cela, je m’exposais à une foule de messages. Des félicitations de personnes que je ne fréquentais que peu voir plus. Cela ne loupa pas. J’eus bien sûr droit à la fameuse question que j’appréhende toujours : » Et alors, à quand les enfants ? »
Comment répondre à cette question quand on a vécu ce qu’on a vécu ? Aucune formule ne me paraît adéquate. Je choisis une nouvelle fois de laisser entendre que c’était compliqué. Je crois que j’aime cette solution. Cela laissa la possibilité aux personnes de demander plus, si elles se sentent capables de gérer une réponse qui ne répond pas aux attentes, ou de changer de sujet, si elles ne s’en sentent pas capables.
Je me heurtai également à plusieurs annonces de grossesse. Cela faisait longtemps que ce genre de nouvelle ne m’avait plus autant affecté. Le bonheur de notre mariage s’effaça pendant deux jours au profit de ce grand sentiment de désespoir et d’injustice. Je m’éloignai de ces sombres pensées, en me concentrant sur…
Les faire-parts de remerciement
Après avoir réfléchi un moment, nous décidâmes de repartir sur l’idée du faire-part d’invitation. Ce serait donc un marque-page à nouveau.
On choisit de faire imprimer un lot de photos en format polaroïd à mettre en plus du marque-page. En effet, pour le marque-page, on souhaitait une nouvelle fois une aquarelle originale et personnalisée de Wild Amanda. On lui envoya plusieurs photos du mariage pour s’en inspirer pour l’illustration. On souhaitait que le chêne de 500 ans présent sur le lieu du mariage y soit représenté. Elle réussit haut la main à combler nos attentes en réalisant une illustration magnifique.
Nous bûchâmes un moment sur le texte pour trouver quelque chose de sympa et qui parlent de nous deux. On se fixa sur le texte suivant.
À côté, je commandais à nouveau des perles, des breloques plumes, du fil de chanvre pour améliorer les marques-pages. On a repris du papier ensemencé pour faire les enveloppes.
Concernant la sélection des photos, nous ne voulions pas nous contenter d’envoyer une photo de nous à nos invités. En effet, en dehors du fait de trouver cela un poil égocentrique, nous tenions à offrir des souvenirs qui parlent à nos invités. On essaya donc de rajouter des photos de nos différents invités pour leur envoyer avec.
Petit à petit, on revenait dans la réalité…
Il le fallait bien ! Nous devions retourner dans notre quotidien. Chaque jour, le mariage était plus loin et l’ambiance féerique dans laquelle nous étions plongés se dissipait peu à peu.
Mon chéri reprit le travail. J’entretins pendant plusieurs semaines l’ambiance en regardant régulièrement les photos, mais surtout en rédigeant ces lettres et en parlant sur mes réseaux sociaux.
C’est ce qui est difficile après une période aussi riche en émotions, c’est de revenir à la réalité. Elle peut paraître fade en comparaison, mais elle est aussi rassurante et réconfortante. Se retrouver à 2 (enfin à 4, non à 6) avait une saveur particulière, mais j’avais besoin de me détacher de tout cela petit à petit. Je pris le temps de disséminer dans l’appartement des souvenirs de notre mariage…
Je suis d’ailleurs un peu triste d’arriver à la fin de cette aventure. Il me reste encore un article à écrire avant de changer de chapitre. J’espère que le prochain sera aussi heureux.
Ellega