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Un jeûne aux bénéfices à retardement !

Chère Harmonie, 

Je te racontais dans le précédent article (ici) que j’étais, au final, un peu déçue de ne pas avoir eu de révélation ou autres effets spectaculaires pendant le jeûne. J’avais eu beau essayé de ne pas me fixer d’objectif, de ne pas avoir d’attente particulière, j’étais frustrée. Pourquoi je n’avais pas eu de crise de larmes ? Ou pourquoi je n’avais pas ressenti de douleurs (étrange quand on y pense de se dire une telle chose) ? Comment se fait-il que ça ait été aussi facile pour moi ? 

Trop d’attente tue l’attente, retrouver l’humilité

Je sais pourtant que le fait d’avoir beaucoup d’attente bloque justement souvent les effets, c’est le cas notamment pour les soins énergétiques (j’en parlerai si je m’en sens capable). J’avais essayé de me contenter de choses « humbles » sans succès. 

Ce qui est drôle, c’est que j’expérimente aussi avec la formation @ritesdefemmes (je vous en reparlerais, c’est sûr) cette notion d’humilité dans les effets. Nous en avons même parlé dans le dernier live. 
Dans toutes les choses que l’on pratique, que l’on essaye où l’on part à la rencontre de soi (d’une façon ou d’une autre) on ne peut pas s’empêcher d’attendre l’effet WAOUH. On voudrait que des choses se débloquent, sentir des effets de dingue immédiat. Nous avons du mal avec les choses ordinaires, simples, humbles, peu frappantes. On a tellement du mal avec ça que souvent on ne les remarque pas du tout, alors que pourtant, elles sont là. 

Pour ce jeûne, c’est la même chose. Sur le coup, j’étais déçue à la fois vis-à-vis de mes attentes, mais aussi vis-à-vis des retours des autres, j’étais en plus dans la comparaison. Il m’a fallu plus d’un mois, et je crois que je n’ai pas encore au bout de mes révélations (humbles mais bien présentes), pour réaliser que si ce jeûne avait eu un réel impact dans ma vie et pas des moindres en plus. 

Les effets corporels

Je vais commencer par ce point, car il est le plus évident. C’est au niveau physique que j’ai pu voir des effets rapidement, durant le jeûne déjà, mais aussi par la suite. 

La détox / Le foie

Ça a été le premier effet que j’ai pu ressentir. Chez moi, elle s’est manifestée par une transpiration excessive et très odorante principalement. Ma langue était aussi extrêmement blanche et pâteuse, j’ai usé et abusé du gratte-langue pendant ce jeûne. Le grattage de langue est un procédé ayurvédique. Cela consiste à racler la couche blanchâtre qui se dépose sur la langue pendant la nuit. Ce dépôt est constitué de toxines éliminées par le foie et qui cherche une porte de sortir. Enlever ce dépôt plutôt que de le ravaler est une bonne habitude à prendre.

Ces effets m’ont permis de confirmer une sensation que j’avais depuis des mois que mon foie était saturé. Je ne sais pas exactement pourquoi je pensais cela. Peut-être, car la naturopathe que j’avais vue à la suite de ma troisième grossesse trop courte avait évoqué cette possibilité, mais aussi, car j’avais la langue blanche une bonne partie de la journée depuis des mois et que je me sentais tout le temps fatigué. J’avais beau dormir des heures, je me sentais épuisée et le lever était toujours une torture, j’avais la sensation de peser une tonne chaque matin. 

Je suppose que les fausses-couches et les hormones de ces 3 grossesses y sont pour quelque chose. D’ailleurs, des éléments tirés de ma formation de Gyn’Ecologie holistique allait dans ce sens au vu des auto-observations que je faisais sur mon syndrome prémenstruel carabiné notamment. Je ne vous parle pas de mes problèmes de peau (acné bonjour) qui peuvent indiquer un problème de foie.

Mais est-ce que la détox de ce jeûne a été suffisante ? Est-ce que je peux dire que j’ai tout éliminé ? Non, mais j’ai noté de grandes améliorations d’un point de vue que j’attribue à ce nettoyage des toxines par et dans mon foie. Pour en citer 4, j’ai désormais : 

  • plus d’énergie ou en tout cas moins de fatigue
  • ma langue n’est plus blanche. 
  • j’ai une peau est plus belle. 
  • mon dernier SPM n’a tout simplement pas eu lieu. 

Une digestion compliquée

S’en rendre compte

La digestion n’est pas simple chez moi. Je ne sais pas à quand ça remonte. Il est certain que le stress a toujours causé chez moi une digestion difficile. Je suis le genre de personne qui est constipée quand elle n’est pas chez elle ou encore de celle qui avant un événement important se vide aux toilettes. Le stress me constipe ou facilite mon transit intestinal de façon trop importante. En gros, le stress, j’en chie difficilement ou abondamment (Le choix des mots est important, hein ? Je m’en rends compte tout le temps.). 

La digestion commence en plus dans la bouche. Et on ne peut pas dire que dans ma bouche, ça soit la folie non plus. C’est un vaste sujet, mais je suis sujette à la parodontite et mon haleine est souvent vraiment affreuse (voir tout le temps). Je suis devenue une adepte du fil dentaire et le brossage de dent est vraiment incontournable plusieurs fois par jour. 

Pour autant, jusqu’il y a 4 ans environ, je ne m’étais jamais préoccupée vraiment de tout cela. C’est en devenant végétarienne que je me suis davantage intéressée au contenu de mon assiette. Si je savais depuis l’adolescente que les produits laitiers n’étaient pas mes amis, au moins pour l’effet sur ma peau, je ne m’interrogeais pas plus que ça sur le sujet. 

Au fil du temps et d’observation, j’ai réalisé que les produits laitiers avant d’avoir un impact sur la qualité de ma peau rendaient déjà ma digestion difficile. Et plus le temps passait, plus je me rendais compte qu’il n’y avait pas que ça. Les produits industriels comme les pizzas me rendaient malade pendant des heures après leur ingestion, je ne parle pas bonbons. 

Je me disais que ça venait de leur qualité industrielle, bourrés de conservateur et autre, et n’allait pas vraiment chercher plus loin. Peut-être que le sucre et le gluten étaient sûrement trop abondants dans mon alimentation ? Aucune idée, mais je n’avais rien mis vraiment en place pour les éviter à part essayer de choisir mieux les aliments que j’achetais. Je dis bien « essayer » parce que bon des fois, on n’a juste pas envie de réfléchir, d’éplucher les étiquettes et de cuisiner des heures. Voilà, je pose ça là ! 

Mais lors d’un rendez-vous avec une naturopathe suite à ma troisième fausse-couche. Celle-ci m’alerta sur le fait que mon système digestif n’était pas en forme au vu de ce que je lui disais et de l’iridologie. Tout cela était dû pour elle à ma mauvaise gestion du stress. Elle évoqua le fait que mes organes digestifs polluaient du coup mon utérus et pensait que les grossesses ne tenaient pas pour cette raison. 

Tout cela m’a apparu assez logique, mais je restai dubitative sur son diagnostic d’un estomac fainéant. J’avoue que j’ai pas tout compris de ce qu’elle m’a raconté à ce moment-là, c’était un peu obscur pour moi, mais cette idée que cela vienne de mon estomac, je sais pas ça ne me parlait pas. J’ai quand même suivi ces recommandations et n’ai pas vu le moindre changement dans ma vie même si j’ai adopté certains aliments qu’elle me conseillait. 

Aller plus loin

Quelques semaines avant le jeûne, je suis tombée sur un article sur les FODMAPS et là, j’ai eu une révélation. Je me suis dit que quand même ça ressemblait bien à mes symptômes et en prenant plus le temps d’observer mes maux de ventre, j’ai réalisé que j’avais quand même souvent mal au ventre et était ballonné. Sauf que depuis le temps, je m’étais habituée et ça ne me paraissait pas anormal. 

Et puis j’ai jeûné et là ça a été une révélation. Encore une fois pas sur le moment, mais après, durant la reprise alimentaire. J’ai réalisé que je ne m’étais jamais senti aussi bien dans mon ventre que lorsqu’il était vide. Ma digestion était toujours un peu douloureuse. J’ai découvert que certains aliments me rendaient vraiment malade (ballonnement, diarrhées, gaz…). Je me suis pris en plein tête, la réalité que non ce n’était pas normal et que je m’étais habituée à ça, mais qu’il fallait que ça change. 

Depuis, j’ai pu creuser le sujet avec Anne-Flore et étudié davantage ce qui me rend malade. Le mot « hyperperméabilité de l’intestin » a été posé et une candidose est probable. Alors oui, sur le coup, j’ai été déçue de ne pas avoir de révélation pendant le jeûne. Mais avec le recul, si si ça n’en est pas une, une putain de révélation, et si grâce à ça, j’arrive à soigner mon ventre, je ne sais pas ce qu’il me faut de plus. 

Reprendre confiance en mon corps

S’il y a bien une chose que ce jeûne m’a permis de retrouver, c’est ça. J’ai réalisé avant le jeûne déjà que je n’avais aucune crainte vis-à-vis de la capacité de mon corps à vivre cette expérience. Je n’avais ni peur de perdre trop de poids, ni peur d’être trop faible ou quoi que ce soit. Cette peur était, par contre, très présente dans mon entourage. C’était du coup amusant à observer. Dès que je disais que j’allais jeûner, les visages se transformaient. 

« Mais comment tu vas faire ? »
« Et si tu te sens mal ? »
« Tu ne vas pas mettre ta santé en jeu quand même, il y a des risques ! »

Cela aurait pu me dissuader de me lancer, mais j’ai constaté que malgré toutes les choses que je reproche à mon corps, sur ce point, je lui faisais confiance. Je le sentais, je me sentais capable de jeûner. C’était plus ma volonté qui m’inquiétait. 

De même, pendant le jeûne, j’ai constaté que ma perte de poids inquiétait un peu ma coach alors que moi absolument pas. Je savais, j’étais intimement persuadée, certaine même que je reprendrais mon poids sans aucun souci. 

Mais mon corps est allé au-delà de mes espérances. En plus, de gérer le jeûne d’une main de maître, il a su chercher une énergie que je ne pensais plus à avoir. Il a fait un travail de nettoyage extraordinaire, et même si sur le coup, je ne le trouvais pas dingue, désormais, j’en ai conscience. Alors, j’ai passé un accord avec lui. Désormais, je lui fais confiance ! Il sait faire ! J’ai beau en douter parfois, il ne fait que me le démontrer à chaque instant et encore plus pendant cette période intense. 

Je lui ai donc demandé pardon pour toutes ces fois où je suis en colère contre lui. Il m’a bien prouvé que je me trompais totalement et que j’étais dure avec lui alors qu’il est formidable, fort et résilient. Il a géré le jeûne d’une main de maître comme s’il avait fait ça toute sa vie. 

Les prises de conscience

Les conséquences de ce jeûne n’ont pas été que physique, j’ai réalisé que j’avais aussi eu des prises de conscience. La première, je l’ai évoqué, juste avant et il s’agit de mon rapport au corps. La seconde est un peu plus profonde si on peut dire. 

Moi, mon ventre et mon utérus

Lors du jeûne, Anne-Flore nous a proposé une méditation par jour et l’une d’elles était une reconnexion à notre ventre. Quand je l’ai écouté, les mains posées sur mon ventre, j’ai réalisé que j’associais uniquement des souvenirs douloureux à mes entrailles. Mes intestins me font souffrir quasiment en continu et je ne les aime pas beaucoup. Mais aussi et surtout mon utérus qui me rappelle à chaque instant les grossesses achevées trop tôt et l’hypofertilité. Ce sont des termes froids, mais c’est pour éviter d’entrer dans les détails de toutes les émotions difficiles qui me traversent quand je pense à ma matrice. 

Quand je pense à mon utérus, à mon ventre en général, je ne vois que le sang, les larmes, la douleur. Les événements qui me reviennent en mémoire sont ceux de la sensation de poussée puis de glissements des poches embryonnaires dans mon col, mon vagin… Ou alors des introductions de sondes ou autres liquides pour des examens invasifs, des échographies où aucun cœur ne bat. 

Ça a été violent pour moi de me rendre compte que c’est ce qui me venait en premier quand j’accordais mon attention à cette partie de mon corps. C’est à la fois violent pour moi et pour lui. Et c’est aussi très injuste d’occulter les bons souvenirs. Je pensais depuis le temps avoir fait la paix avec mon utérus. Je croyais lui avoir pardonné de ne pas avoir su garder nos bébés au chaud. Or, je me suis aperçue que ce n’était pas réglé. Si je ne ressentais plus de colère, il restait une grande amertume et une profonde tristesse. Comment accueillir la vie dans un endroit qui m’évoque cela ? Personne n’aurait envie d’y aller ! 

Alors, j’ai réfléchi et je me suis souvenu que des bons moments, il y en avait eu aussi. Les fois où je parvenais à faire du flux libre instinctif et que je me sentais si fière de moi. Ma première grossesse où je le sentais si puissant, si fort ! Sa capacité à supporter les gestes brusques des médecins sans broncher. Sa formidable force pour évacuer, sans aucune aide et antidouleur à la maison, les embryons. Ses capacités de résilience pour relancer un cycle menstruel normal après une telle épreuve. Quand j’ai compris cela, je me suis sentie soulagée et apaisée.

Bien sûr, il y a toujours des sentiments difficiles que j’associe à mon utérus et mon ventre, mais ce ne sont pas les seuls. Il y en a aussi des puissants et des magiques !

Ma créativité et mes valeurs

L’une des grandes raisons (pas assumée) qui m’a poussé à faire ce jeûne, c’est l’impression que j’avais besoin de nettoyer mon corps pour retrouver ma capacité de création. 

Tu n’es pas sans savoir que l’écriture est une de mes grandes passions (la principale sans doute). Pour autant, je ne parvenais plus à avancer dans mes projets d’écriture (ou alors à reculons) et je n’ai rien achevé depuis des années maintenant. Je ressens une sorte de blocage que je ne sais pas m’expliquer et j’en avais vraiment assez.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis dit que le jeûne pouvait m’aider, mais en tout cas j’avais ça dans un coin de ma tête. J’ai été assez désappointée durant le jeûne, car j’étais parfaitement incapable d’écrire. Je me suis dit qu’après tout, c’était peut-être idiot de ma part d’avoir espéré un pareil effet, et pourtant ! 

Je vous en ai parlé dans mon article menstruel (lapsus ?) de bilan de création de la semaine dernière. Ces articles devraient être publiés le premier lundi de chaque mois, mais finalement ça sera peut-être le premier jour de mon cycle. Bref, depuis le jeûne, j’ai enfin réussi à terminer quelque chose. Une nouvelle que je souhaitais écrire depuis bientôt 4 ans !!! Je vous laisse aller voir l’article où j’en parle. 

Du coup, il apparaît bien que le jeûne pourrait m’avoir aidé. Je n’en suis pas certaine, mais je crois qu’on peut dire que c’est tout à fait possible vu les circonstances. En effet, pendant ce jeûne, je me suis rappelée ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Je me suis souvenue que mon rêve était de vivre dans la nature et de créer des histoires, des préparations (peut-être un peu magique) et de partager. Ça m’a à la fois reconnecter avec notre projet d’écolieu, mais aussi avec mon désir d’écrire pour transmettre des messages sur l’écologie, la tolérance, l’harmonie et toutes les valeurs que je veux défendre. Je suis certaine que tout est lié. 

L’écriture est donc revenue dans ma vie vraiment, mais je me suis aussi remise à réfléchir/structurer notre projet d’écolieu. Et tout cela, dès la fin du jeûne : je ne crois pas au hasard ! 

Moi et ma volonté/ ma force psychique

Le dernier point que m’a appris ce jeûne, c’est que je peux me faire confiance. Je peux faire confiance à mon corps, mais aussi à ma tête. Ma volonté est assez forte pour que je réussisse tout ce que je veux vraiment faire. 

J’avais si peur de ne pas tenir, que cela soit compliqué de résister à la tentation de la nourriture. Surtout avec quelqu’un qui mange à côté de moi et des placards pleins. Au contraire, je n’ai eu aucune envie de craquer, à aucun moment. Et même si le goût des aliments me faisait envie, bien sûr, ce n’était absolument pas une torture au contraire. 

En d’autres termes, ce jeûne m’a rendu extrêmement fière de moi. Ce genre de sentiment envers soi-même n’arrive pas assez souvent et rien que pour ressentir cela, je vous conseille de tenter (en sécurité bien sûr), vous aussi. Être fier de soi, ça n’a pas de prix ! Savoir qu’on est capable, c’est un tellement beau cadeau qu’on se fait ! Et si j’ai réussi à ne pas manger pendant 5 jours, je peux aussi écrire cette nouvelle !

Je peux être à la hauteur de mes espérances et toi aussi ! 

Alors, tu as envie d’essayer ?

Ellega

PS : J’aurais dû finir sur cette phrase parce qu’elle est vachement belle, non ? Je me suis dit que ça serait cool de finir sur un résumé de ce que m’a apporté ce jeûne. Cela finira, peut-être, de vous convaincre :

  • Un regain d’énergie : moins de fatigue, un peu besoin de sommeil diminué, moins de lourdeur au réveil,
  • Une amélioration de mon syndrome prémenstruel : à voir dans la durée),
  • Suppression de l’addiction au sucre : aucune envie de chocolat ou de gâteaux industriels depuis le jeûne, espérons que ça dure,
  • La découverte de mes problèmes digestion / d’intolérance et la pose d’un diagnostic,
  • Vers une réconciliation avec mon corps, mon ventre, mon utérus et moi-même et ma capacité à faire ce que je veux,
  • Une créativité qui semble se déployer à nouveau,
  • Une meilleure capacité de travail et de concentration,
  • liste non exhaustive…


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