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Faire des choix – Y’a-t-il un seul chemin ?

Chère Harmonie,

Je t’écris aujourd’hui pour discuter de la difficulté de faire des choix. Quand la route s’arrête sur un carrefour, le GPS de notre vie ne nous dit pas toujours  » Au rond point, prenez la troisième sortie ». Parfois, même souvent, nous ne y attendons pas car la carte n’était pas à jour. On est donc surpris alors de voir devant nous plusieurs chemins possibles.

On aimerait alors tenir le frein et prendre le temps de sortir notre vieille carte routière qui n’a pas servi depuis des lustres. Dans de nombreux cas, on ne peut même pas le faire, car des impatients derrière-nous klaxonnent comme si leur vie en dépendait. Alors, on peut à la limite faire deux-trois tours de rond-point pour lire les panneaux (sinon v’là la nausée!). Mais vous savez ce que c’est, non ? On veut aller à HARMONIECITY, mais les panneaux n’indiquent que les grandes destinations comme VACANCESAUSOLEIL, MARIAGEHEIM ou encore CHOMAGEBOURG, et si comme moi, vous avez pas trop le sens de l’orientation (et que vous voyez pas trop le rapport), vous risquez fort de prendre la mauvaise route.

Mais bref, imaginons que nous avons la possibilité de nous garer sur le bas-côté, histoire de fouiller cette fichue voiture à la recherche de notre foutue carte routière. Si par chance, on remet la main dessus (dans la boîte à gant tout au fond ou dans la portière droite sous un mouchoir usagé, voir même avec la roue de secours) : combien de chance y’a-t-il pour que notre position se trouve dans un des plis, introuvable, qu’il y ait un trou ou même que nous ne soyons même plus sur la carte n’ayant pas pris le temps d’en racheter une du lieu où nous nous trouvons désormais (après tout, de nos jours, ça ne sert plus trop, ce genre de chose, non?)?

Soyons donc positif, disons que nous arrivons quand même à nous dépatouiller, on situe notre rond-point grosso modo, on distingue plus ou moins la destination, et on se lance dans le jeu du labyrinthe… vous savez, celui-là

Avec un peu de dextérité, vous devriez vous y retrouver, à supposer que vous soyez sûr de la localisation de votre destination, bien entendu…. Alors, vous avez une chance d’atteindre votre but avec peut-être un petit détour.

Mais, si, désolée pour vous, votre carte est inutilisable ou alors que complètement paniqué à l’idée d’être en retard, il soit impossible pour vous de la retrouver, vous voilà dans de beaux draps (belles roues?)… Vous allez me dire, suffit de demander à un passant… Vous avez déjà demandé à un passant vous ? Soit, soit, vous pouvez essayer. En effet, si par bonheur, il est du coin et qu’il connaît votre objectif, il pourra peut-être vous aider, mais encore faut-il comprendre ses directives (Quoi? Je suis la seule à confondre ma droite de ma gauche??) Blague à part, demander à un guide peut-être une idée, encore faut-il savoir si il y en a et comment les contacter ?

Et du coup finalement, vous avez pris quelle direction ? Parce qu’avec tout ça, je sais même plus où vous vouliez aller moi.

Tu vois de quoi, je parle Harmonie ? Et encore, dans tout ça, on a pas vérifié l’état de la voiture, le niveau du plein, la fatigue du conducteur… etc etc.

Je me sens vraiment dans cet état quand je dois prendre une décision (importante, cela dit choisir entre une salade de fraise ou un muffin au chocolat peut parfois s’avérer également très compliqué ;)). Je vois les différentes possibilités devant moi et je me sens totalement perdue. J’en oublie la plupart du temps mon objectif principal, prise d’angoisse. Et souvent, dans la précipitation, je prend l’une des destinations qui s’ouvrent devant moi parce que ça serait bête de passer à côté de cette expérience ou je reste sur ma route de départ de peur de m’enliser si la bifurcation devant moi se change en chemin de terre après le premier virage (expérience vécue ^^, c’est qui, qui a dû faire venir un tracteur pour sortir sa voiture professionnelle d’un bourbier pour avoir voulu prendre « un raccourci »? #momentdesolitude).

Ensuite, je me ronge les sangs en regardant dans mon rétroviseur, persuadée d’avoir tourné trop tôt ou trop tard, et j’imagine tout un tas de scénarios catastrophes. Je vais finir dans un chemin plein de nids de poule et je vais crever un pneu et je sais pas changer une roue toute seule. La route va se finir en impasse et je vais devoir manœuvrer des heures pour faire demi-tour (parce que, oui, je suis une bille en manœuvre aussi) ou pire je vais finir à sec car je n’aurais pas trouvé de station essence à temps à cause du détour que j’aurais fait ou à cause de mon manque d’anticipation avant mon départ…

Bref, je panique et j’énumère toutes les raisons qui aurait dû me pousser à filer le volant à quelqu’un d’autre, pour ne pas avoir à gérer le stress de la conduite, surtout quand je ne sais pas vraiment où je vais et encore moins comment m’y rendre…

Mais, je ne peux pas filer le volant à quelqu’un d’autre dans ma vie… Aussi dur que cela puisse paraître, nous seul choisissons la direction dans laquelle on veut aller. On a peut-être parfois une voiture pourrie (dixit le bagage d’Esther dont je vous ai déjà parlé) mais elle nous permet quand même d’aller du point A au point B. La vraie difficulté, c’est que le point B c’est l’Amour, le Bonheur, l’Harmonie (c’est TE trouver, Harmonie), mais on ne connaît pas l’itinéraire que nous allons prendre pour y arriver et aucun GPS n’est assez performant pour nous cracher ça d’une voix monocorde (et un poil agaçante avec une incapacité chronique à prononcer les noms de commune alsacienne).

On a probablement une carte routière (une mission de vie?), mais on l’a souvent oublié ou on n’a jamais eu connaissance de son existence, alors c’est normal de se sentir dépassé. Qui n’a pas un peu d’appréhension avant d’aller conduire dans une ville (voir un pays) qu’il ne connait pas ? Même le meilleur conducteur, je pense.

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’expression « tous les chemins mènent à Rome » a un vrai sens.  Celui que peut importe les détours et les demi-tours qu’on va devoir faire, peut-importe les culs de sac, les ralentissements et les pannes qu’on va rencontrer, on retrouvera toujours notre chemin au final. Il suffit de s’écouter car cette voix qui angoisse, qui nous hurle de faire demi-tour, qui nous engueule quand on a pris la mauvaise sortie, c’est notre mental au final. Notre mental qui a peur de l’inconnu car dans cette inconnue, il se pourrait bien que vous n’ayez plus autant besoin de lui qu’il le voudrait.

C’est vrai que dans ces moments, on se demande aussi si ce n’est pas notre intuition qui nous dit que ce n’est pas la bonne route.  Mais notre intuition ne nous donnerait pas des maux d’estomac et de l’angoisse, la peur est une émotion provoquée par le mental, n’est-ce pas ? Non, notre intuition, ça doit plutôt être cette envie de tenter une route inconnue alors que franchement elle est pas vraiment entretenue et que le panneau devant elle indique pas un truc hyper jojo, ou d’autres fois, ce sentiment que la route toute droite devant toi ne te correspond pas et que tant pis pour la sécurité, tu as bien envie de sortir des sentiers battus.

Je te parle aujourd’hui de ces dilemmes que sont les choix, car j’en ai fait un, alors que je viens de t’écrire et depuis je tourne et retourne ce choix dans ma tête et j’ai l’impression d’avoir fait une connerie. J’ai un nœud à l’estomac, j’angoisse. Pourtant je me suis immédiatement projeté dans ce choix malgré tous les voyants lumineux qui se sont allumés sur le tableau de bord. Je me dis que c’est sans doute mon mental qui essaye par tous les moyens de me faire changer d’avis (même si il est trop tard pour revenir en arrière).  A d’autres moments, je me dis que c’est impossible que je me sente si mal si j’avais pris la bonne décision et que c’est mon intuition qui essaye de communiquer avec moi…

Je ne sais pas vraiment au final, j’éditerais cette lettre quand j’aurais plus de recul. Je me rassure en me disant qu’il n’y a pas de mauvais choix. Il n’y a que des choix qui nous mènent sur des chemins parfois de traverses (les cartes m’ont dit cela d’ailleurs, je vous reparlerais de cela une autre fois), mais notre chemin tout de même et que si je fais un détour cette fois, il m’aura appris quelque chose sur moi et n’est-ce pas là, la seule chose essentielle ?

Et vous, comment gérez-vous les choix ? Arrivez-vous à distinguer le mental de l’intuition ?

Ellega

PS : note à moi-même, je devrais peut-être m’acheter une boussole et apprendre à m’orienter avec les étoiles et le soleil…

Edit : Je crois en l’occurrence que j’aurais dû écouter mes émotions sur ce coup… Mais rien n’est jamais définitif et les conséquences de ce choix n’auront pas forcément un effet aussi dramatique que l’on pourrait le penser. Certes, je suis coincée pour quelques mois, mais j’ai appris des choses sur moi et sur la vie. Donc ce n’est pas grave (même si quand j’y pense, j’ai envie de hurler l’injustice de cette situation) et je n’ai aucun doute que la prochaine fois, je saurais mieux écouter ma voix intérieure, il ne me reste qu’à savoir comment ! Harmonie, peux-tu m’aider ?

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