BIENVEILLANCE,  ETHIQUE / PARTAGE

Faire des choix – Acheter – oui, mais en conscience ou la Consomm’action !

Chère Harmonie,

Je t’ai déjà parlé dans deux lettres au moins, des choix :  de la difficulté d’en faire et de mon choix alimentaire. Dans cette dernière, j’évoquais le fait que ce choix avait été guidé par mes convictions et mon besoin de me sentir en accord avec moi-même.  Revenir sur ce point me tenait à cœur, le choix dans la consommation.

Je pense réellement que nos choix ont une importance capitale et une influence sur le monde et sur nous-même. Je crois à la convergence des luttes, mais malheureusement la politique telle qu’elle existe ne me convainc pas… A mon grand regret, on ne peut que constater que le pouvoir monte à la tête de quasiment toutes les personnes qui le touche, ne serait-ce, que du bout des doigts. Et même si j’estime qu’il est important d’aller voter. Je considère surtout que notre réelle puissance, en tant que personne faisant partie de cette société de consommation, se trouve justement dans nos achats.

Un achat = un vote est une idée que je partage au plus au haut point.  C’est dans ce but que je voulais parler davantage des choix que nous pouvons – et devons à mon sens-  faire dans notre manière de consommer pour que le monde s’améliore pour tous. Nous avons la possibilité de cette façon de renverser la tendance avec ce fléau -la consommation- qui nous rend souvent malheureux. Je pense que Gandhi aurait approuvé cette technique car elle est totalement non-violente et pourtant diablement efficace.

Je ne veux pas tomber dans la moralisation, alors je vous renvoie sur mon article sur la bienveillance dans son assiette car si je parlais dans cette lettre du fait d’être indulgent avec soi-même et elle s’applique à tous les domaines de la vie. Il ne s’agit pas d’être parfait, mais de faire de son mieux sans s’auto-flageller.

Comme expliqué dans mon article sur le zéro déchet, je suis tombée dans la partie écologique de la force via principalement l’angle de vue des déchets et comme une idée ne vient jamais seule, elle a été suivie par de nombreuses autres, à savoir raisonner ses achats, le végétarisme/végétalisme… et une chose en entraînant une autre, on se retrouve avec un melting-pot d’idées, de valeurs auxquelles on croit et qu’on veut partager et respecter. On atteint la convergence des luttes car tout se mélange. C’est pourquoi dans mes lettres, je n’arrive pas à séparer mes idées pour être organisée. Tout s’imbrique au final. Je ne sais pas à l’heure où j’écris si il y à matière à entrer davantage dans cette idée de convergence des luttes, mais j’y pense, et si cela peut vous intéresser ?

Ce qui m’importe aujourd’hui, dans ma façon de consommer, est de réfléchir à tous les impacts de l’objet en question sur le monde. J’essaye de prendre en compte tous les paramètres de son cycle de vie ; de sa fabrication (Par qui? Où? Comment ? Avec quoi ? …) à sa fin de vie (recyclage ? réemploi ? énergie demandée ? impact sur l’environnement) en passant par son transport et son utilisation (une vidéo intéressante sur le cycle de vie si vous souhaitez plus de détail). En fonction des réponses à ces questions, je choisis l’objet ou l’alternative à l’objet de départ (si j’en ai vraiment besoin au regard de cette réfléxion) avec le moins d’impact possible sur l’environnement et sur les animaux humains et non humain.  Je décide aussi, tant que possible, de consommer sans emballage, de saison, local, biologique ou raisonnée, vegan et équitable.

Pourquoi ?

Cela paraît évident pour moi, mais je vais quand même évoqué, dans les grandes lignes, les raisons de ces choix :

  • consommer en vrac évite une grande part de déchets,
  • manger des produits de saison et local évite des transports inutiles et l’utilisation de pesticides,
  • le local favorise également les petits commerçants, les agriculteurs et les artisans près de chez vous.  Ils pourront ainsi survivre face aux géants qui cassent les prix en rémunérant les producteurs si bas qu’ils arrivent qu’ils produisent à perte,
  • le local ou circuit court permet aussi de connaître les réelles conditions de production. On s’assure ainsi du respect des droits de l’homme et de l’impact sur l’environnement. Sans compter que c’est plus sympa de savoir qui se cache derrière les produits et comment ils ont été cultivés ou fabriqués,
  • le biologique ou l’agriculture raisonnée (la permaculture étant pour moi, la meilleure alternative aujourd’hui, mais j’en reparlerais) permet de s’assurer que l’impact sur l’environnement, notamment sur les sols, soit bénéfique plutôt que destructeur,
  • les options vegan et cruelty-free servent à s’assurer de l’absence d’exploitation d’animaux,
  • enfin l’équitable permet de s’assurer d’une rémunération juste des producteurs et ouvriers dans le respect des droits de l’homme.

Certes, acheter ainsi devient toute une idéologie, mais c’est le but, ne plus consommer sans savoir. Passer de consommateur à consommacteur comme on peut le dire parfois. Cette idée est abordée également sur la chaîne vers laquelle je vous renvoyais plus haut ! Le verbe « consommer » traduit bien l’idée assez néfaste de la consommation à mon sens car il sonne comme « consumer », non ?  Oui, je m’égare !

Bref, alors oui, c’est parfois plus compliqué et oui finalement il y a certaines choses que l’on achète plus ou beaucoup moins, mais le jeu en vaut la chandelle, je trouve.

Parfois, aussi, on se retrouve face à des dilemmes :

  • acheter un produit local avec de la laine ou un produit garanti sans cruauté animale, fabriqué à l’autre bout du monde,
  • acheter local ou bio

Et c’est là que le notion de choix réapparaît.  Et c’est rare qu’on trouve la solution parfaite, il faut juste le faire en conscience et en connaissance de cause. Poser la raison de cette achat – en ai-je vraiment besoin ? – comme j’en parlais ici, puis prendre une décision éclairée en fonction de ses convictions, et en choisissant la solution la moins pire d’après soi. Cela signifie souvent faire passer une lutte avant les autres. Comme si on créée une échelle de priorité dans nos valeurs, ce n’est pas juste et pourtant… Il n’y a pas de recette tout prête, juste faire de son mieux dans une société imparfaite !

 

Qu’en pensez-vous ?

 

Ellega

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